Diaporama


Russie

dimanche 28 novembre 2010

Isla del Sol

L'Isla del Sol, ou île du Soleil, se trouve à quelques km de Copacabana.
Pour s'y rendre on prend un bateau à touriste au port de Copacabana ou bien on marche jusqu'à Yampupata, près du détroit, et on loue les services d'un habitant qui nous transportera sur l'île soit en bateau à moteur, soit en barque.
On choisit la 2ème option. Tiens, ça faisait longtemps qu'on n'avait pas marché! Donc départ 10h pour une rando de 3h à travers les eucalyptus, huuum ça sent bon, et avec une vue imprenable sur le lac. L'eau du lac est incroyable. On compte de nombreuses nuances de bleus allant du bleu marine au turquoise. On dirait vraiment, par endroits, que la Bolivie a volé un bout de Caraïbes !
On traverse plusieurs villages avant d'atteindre Yampupata. Ici, Juan, maçon retraité, nous embarque pour 45 minutes de traversée. Juan est à la retraite mais il travaille encore pour arrondir les fins de mois... On est contents d'avoir choisit cette façon pour se rendre sur l'île du Soleil. Notre argent ne revient pas à une agence mais à un local qui en a besoin. Adrien propose son aide à Juan pour ramer. Ça tombe bien, Juan souffre des épaules. Adrien est heureux comme un poisson dans l'eau, un vrai capitaine de navire!
On débarque aux ruines de Pilko Kaina, site archéologique qui se situe au sud de l'île. Après une visite express, on rejoint le village de Yumani. Ce village est le plus développé touristiquement. On compte des dizaines d'hôtels et de restos mais l'ambiance est calme, détendue, agréable. On assiste au fameux coucher de soleil sur le lac !
Le lendemain 14km de marche nous attendent pour un aller-retour inoubliable sur l'île. D'abord on descend vers le port de Yumani pour voir la fontaine et l'escalier de l'époque inca qui sont toujours utilisés par les locaux. Tous les matins, vers 7h, les habitants viennent chercher l'eau et chargent les ânes pour remonter au village. Il s'agit de l'unique source de l'île. Ici, les seuls moyens de transport sont les jambes ou les ânes, bien que ces derniers ne soient utilisés que pour transporter du matériel.
Puis nous entamons notre rando. On se dirige vers le nord de l'île en empruntant le sentier de la crête. D'ici on domine toute l'île et on a vue sur le lac des deux côtés. Le sentier est très agréable, la pierre blanche donne une impression lunaire à notre balade et les eaux calmes du lac invitent à la baignade...mais elles sont froides! A la pointe nord, on visite les ruines du site de Chincana. Le palais de l'Inca est un vrai labyrinthe. Se dresse à quelques mètres la Mesa Ceremónica (table de cérémonies) où se déroulaient certainement des sacrifices d'hommes et d'animaux. A l'est, un immense rocher aurait la forme du puma...comme beaucoup de rochers sacrés au Pérou et en Bolivie. Il suffit d'avoir beaucoup d'imagination et le puma apparait !


On reprend notre rando par le sentier de la côte est. De là on peut observer les plages de sable blanc et les rives turquoises du lac. Magnifique! En traversant le village de Challapampa, on croise un cortège d'invités pour un mariage. Sur la place du village des hommes et des femmes dansent. Ils sont tous beaux avec leurs vêtements traditionnels. L'un d'entre eux a cousu de nombreux billets de banque sur son costume. En fin d'après midi nous rejoignons Yumani où nous allons passer une 2ème nuit.
L'île du Soleil restera l'un des plus beaux souvenirs de notre voyage. Il s'agit vraiment d'un lieu hors du temps malgré le tourisme grandissant. Beaucoup de touristes ne s'y rendent qu'à la journée alors qu'une ou deux nuits sur l'île permettent d'apprécier la paix qui y règne et les paysages de rêves. Les habitants vivent encore de façon authentique et les villages sont encore typiques: pas de complexes hôteliers, pas de néons publicitaires, pas de rabatteurs pour les restos. Pourvu que ça dure !!!

Pour la petite histoire : c'est sur cette île que seraient nés le Soleil et le premier Inca, Manco Capac. D'autre part, lorsque le niveau de l'eau baisse au nord de l'île, une colonne rocheuse affleure à la surface. En 1992, puis en 2000 des fouilles ont permis de mettre à jour un temple en pierre, un réseau de sentiers ainsi qu'un mur d'enceinte, le tout à 8 mètres de profondeur. L'origine de ces trouvailles n'est pas encore établie mais il se pourrait qu'elles datent de l'époque inca. Dans le musée de Challapampa on peut observer de nombreuses poteries en céramique qui ont été remontées par des chercheurs.

jeudi 25 novembre 2010

Bolivie

Aujourd'hui on dit au revoir au Pérou et bonjour la Bolivie !
Après un passage de frontière des plus rapide et souriant, on atteint Copacabana sur les bords du lac Titicaca. Aucune brésilienne en vue...Pas un bikini, pas un fessier bombé, pas de plage non plus d'ailleurs ! On est à Copacabana en Bolivie et non au Brésil et ici c'est plutôt jupe et jupons, bas de laine et chapeaux ronds.
L'ambiance est accueillante, la ville regorge de restos sympas et d'hôtels. Les prix sont cassés par rapport au Pérou ou autres pays d'Amérique. Ce midi on mange pour 1.5 euro chacun et la chambre ne nous coûte pas plus de 3 euros !! Viva Bolivia !!
On profite du beau temps qui nous ne nous quitte pas depuis l'Equateur pour grimper sur le Mont Calvario. De là-haut on domine Copacabana et on attend patiemment le coucher de soleil. Mais il fait froid le soir et on a oublié qu'en Bolivie il y a une heure de décalage horaire avec le Pérou...A 18h le soleil est toujours très haut, ici il se couche à 19h! On a trop froid, on aura une autre belle occasion demain soir, depuis l'Ile du Soleil.

Repos

Aujourd'hui c'est flanerie dans Cuzco. Ce soir on prend un bus pour la Bolivie à 22h00 et on profite de cette journée tranquille pour appeler les parents qui sont émus...pour visiter un peu plus Cuzco, pour faire un tour de marché, pour boire du chocolat chaud (boisson de roi ici)et pour se faire couper les cheveux!

Une grosse bise à tous!

mardi 23 novembre 2010

Choquequirao, le berceau de l'or

Choquequirao (ou Choquekirao ou Choque'kiraw...au choix) est un site inca perdu dans les Andes et encore accessible uniquement à pied.
Le sentier qui y mène n'est donc pas débordé de touristes et nous serons d'ailleurs 3sur le site pendant toute notre visite. Nous 2 et Bertrand, du Lot, mais creusois d'adoption!
Choquequirao a été redécouvert il y a peu de temps et se perche sur une crête qui domine un canyon à la rivière d'un vert clair magnifique.

L'essentiel des ruines (environ 70%) se trouve encore sous la végétation mais on distingue clairement certaines terrasses à flanc de montagne, la place centrale, quelques habitations aux très hauts murs et des éléments religieux.
Ce site est surnommé "le petit frère du Machu Picchu" à cause de sa situation géographique (perché sur une crête, au coeur des Andes et surplombé par un glacier) et à cause de leur ressemblance architecturale.
Pour s'y rendre il faut compter 3 à 4 jours de marche à partir du village de Cachora.
C'est en 3 jours qu'on bouclera l'aller-retour, soient 64km, 5900m de dénivelés positifs (et négatifs, évidemment), de belles rencontres avec les locaux pas habitués encore aux hordes de touristes. En effet, si on mange chez l'habitant, il nous offre un bout de terrain pour planter la tente. L'acceuil est très amical et les locaux sont très curieux sur nos modes de vie, nos origines et nos raisons de visiter Choquequirao.
La France a pris en charge les fouilles du site mais le travail semble laborieux. Les locaux ont encore de beaux jours devant eux mais un jour viendra où le gouvernement rachètera leurs terres pour y construire des routes, des hôtels, des téléphériques ???
En tous cas on les a prévenu : ne pas se faire arnaquer par le gouvernement et faire monter les enchères car leur montagne vaut de l'or !
Cachora est un village un peu défréchi mais qui vit aussi encore dans l'innocence du toutisme de masse. On compte un hôtel et les habitants ont fêté la fin de la construction du 2ème il y a 3 jours. Il ouvrira en juin, peut-être... Il y a aussi une poulèterie (où on vend du poulet à la broche) et quelques comedores dans lesquels on se restaure pour 3,5 soles. Ca change des 15 soles à Aguas Calientes au pied du Machu Pichu. Mais chacun voit midi à sa porte!
En tous cas on est vraiment heureux de faire parti des quelques touristes qui ont eu le privilège de visiter un Choquequirao encore vierge et authentique.

jeudi 18 novembre 2010

Moray et salinas

Après le départ de Benoit et une après-midi repos, nous partons visiter un autre site inca (encore...) au nord de Cuzco.
Il s'agit du site de Moray qui a comme particularité ses terrasses construites en cercles concentriques.

Puis nous marchons les 10km qui nous séparent de Salinas.
Salinas est un village où l'on trouve des milliers de puits salants servant depuis l'époque inca à l'extraction de sel. Un petit cours d'eau très salé (on a goûté) provient d'une source chaude, au sommet de la vallée. Il est dévié vers les puits et, après évaporation, le sel est récolté pour le bétail. Cela ressemble un peu aux teintureries marocaines mais les puits sont blancs à cause du sel et ça ne sent pas mauvais contrairement aux teintureries que l'on visite avec des feuilles de menthe dans le nez (les cuirs sont lavés à la fiante de pigeon...)

Sur la rando entre les deux sites on fait notre première vraie rencontre avec des péruviens! Ils sont 7 ou 8 agriculteurs et sont en train de manger. Alors qu'on s'approche d'eux pour leur demander notre chemin, ils nous invitent à prendre un verre de chicha avec eux et à grignoter du Chocle (espèce de gros maïs) et des fèves grillées. Antonio nous pose de nombreuses questions sur l'Europe et la France. Il est calé sur les questions économiques d'ailleurs. Eléna sert de la chicha à Adrien qui se force à goûter par politesse mais craque après deux lampées. La chicha maison c'est du maïs pilé qui a fermenté pendant 24h...un peu comme le jus d'orange qu'on oublie de mettre au frigo en plein été !
En tous cas ils sont adorables, ne voient pas beaucoup de toutistes puisque le circuit Moray/Salinas s'effectue généralement en taxi par la route et sont tous fiers de nous montrer leur culture de maïs, leurs boeufs et leur charue. Le tracteur ? Oui ils en ont un, mais par habitude ils utilisent les animaux!

mercredi 17 novembre 2010

Ollantaytambo

Après nos 20km de marche dans le site du Machu Picchu, on écrase en début de soirée...train pour Ollantaytambo à 5h le lendemain.
Pendant 2 heures nous pourrons admirer la vallée, les sommets enneigés, les monts, les rivières. On se trouve dans le wagon "backpackers", c'est-à-dire le wagon le moins cher pour blancs. Nous n'avons pas le droit de monter dans les wagons des locaux...Par contre on a le droit à une tasse de thé et 2 chocolats!

Ollantaytambo est un village très mignon et un site archéologique inca. Sous l'empereur inca Pachacutec, la vallée de Vilcabamba avait été irriguée et les incas avaient construits des quais. Plus tard, Manco Inca, leader de la résistance inca contre les conquistadors avait fait fortifier la ville. Puis il a dérouté une expédition espagnole en innondant la vallée. Malgré sa victoire, il a préféré se retirer de Ollantaytambo et se réfugier dans la ville de Vilcabamba.

Le site a été construit comme une véritable forteresse. Tous les édifices et les terrasses étaient dirigés vers la vallée et formaient un mur. Le site est immense, considéré comme l'un des plus grands de l'empire inca. Depuis les terrasses on peut observer des constructions sur le flanc de la montagne en face. Une fois de plus les incas ont démontré leur technique impressionnante de construction et d'assemblage de pierres.
Le soir on rejoint Cuzco pour assister à une représentation de danses typiques de la région andine. Encore plein de couleurs, de chants, de musiques, de sauts...Il existe une danse qui imite le lama mâle courtisant la lama femelle !

Demain Benoit retourne en France...Les 3 semaines sont passées bien vite et c'est le coeur lourd mais l'esprit plein de beaux souvenirs qu'il rejoint notre beau pays!

mardi 16 novembre 2010

Sur les traces de Papa !

Et voilà, nous avons enfin foulé les terres que papa Dhiéras a lui-même foulé il y a 40 ans !
Pour rejoindre le Machu Picchu quoi de plus simple ?
Train de Cuzco à Aguas Calientes puis bus d'Aguas Calientes à l'entrée du Machu!
Mais ça c'est pour les paresseux!!! Hahahahah. Ou ceux qui ne marchent pas...
Donc nous partons de Cuzco en bus pour rejoindre Santa Maria. Petit village sans aucun charme. On est là uniquement pour dormir et être prêts demain à 6h pétantes!

Jour 1: il faut relier Santa Maria à Santa Teresa, 28 km. Nous empruntons un des multiples chemins incas dont regorge la région de Cuzco. On traverse les plantations de coca, on longe le pan de la montagne avec vue sur la vallée et la rivière, on est escorté par des dizaines de Péricos, ces petits péroquets verts fluos que nous avions laissés en Amérique Centrale. Il faut dire que nous avons quitté Cuzco, ville de montagne, pour une zone humide et chaude. Après 5h de marche on arrive à Santa Teresa et nous nous plongeons dans ses bains chauds qui bordent la rivière, relativement agitée d'ailleurs!
Ici on rencontre Rico, Julien le cuisto, les cousinos et un couple belge tourdumondiste, Cécile et Chris, accompagné de Nico pour un mois.
Le soir c'est apéro francophone, comedor et boite de night. Et oui, Santa Teresa compte même 2 boites. L'entrée est gratuite d'ailleurs. Bonne petite soirée en présence de 30 locaux et 10 touristes!

Jour 2 : Santa Teresa / Aguas Calientes.
Ce sont 18 km relativement faciles puisque on marche sur du plat ou presque... Par contre la courte nuit se fait ressentir...On laisse Rico et ses potos à Santa Teresa pour la fête de la coca et on part avec Cécile, Chris et Nico. La deuxième partie de la rando est superbe. On longe la voie de chemin de fer pendant 2h30 tout en observant une végétation abondante. A quelques km d'Aguas calientes on peut même apercevoir les terrasses du Machu Picchu et quelques ruines.

Jour 3 : Machu Picchu
Levés 4h du mat. L'objectif : arrivés les premiers pour pouvoir faire l'ascension du Wayna Picchu, mont qui borde le Machu Picchu. Seules 400 personnes sur les 2000 qui entreront au site auront ce privilège. A 5h du matin, les gardiens ouvrent les grilles du pont. Il y a déjà une cinquantaine de personnes prêtes à monter les 1700 marches qui nous séparent de l'entrée du site. Les 45 km des 2 jours passés nous brûlent les cuisses mais on n'a pas le choix! Enfin, après 45 minutes c'est la délivrance. Les premiers bus de touristes arrivent juste après nous...ouf! On a le ticket d'entrée du Wayna pour 7h.
On fait parti du 1er wagon à pénétrer dans le site. C'est fabuleux. Il est 6h, il n'y a personne, on a une vue imprenable sur les ruines entourées d'une colerette de montagne. La lumière matinale est parfaite. Le soleil se lève sur le Machu Picchu!
Avant de visiter les ruines, on décide de faire l'ascension du Wayna Picchu. L'ascension n'est pas facile, le sentier est étroit et le dénivelé très important. On entre au compte goutte pour éviter les chutes...
On se demande quelle idée ont eu les incas de construire des habitations et des terrasses sur ce mont aux versants si abrupts. Du sommet on peut comtempler le site d'un autre point de vue.

Le machu Picchu, ce n'est donc pas seulement des ruines à visiter. Dans la journée on fera 20 km de marche : le Wayna Picchu, le sentier qui mène au pont inca, celui qui mène à la porte du Soleil. La porte du Soleil est, comme son nom l'indique, une porte! Et lorsque le Soleil se lève, il est juste dans l'axe de cette porte, ouverte vers l'est. Pendant les quelques heures que dureront notre visite, nous pourrons observer et caresser à loisir des lamas aux boucles d'oreilles surprenantes!
Les colons espagnols ne connaissaient pas l'existence de ce site, construit tardivement. Le Machu Picchu a été découvert en 1911 seulement, et par hasard. Alors que l'américain Bingham recherche la cité perdue de Vilcabamba, il tombe sur ce site incrusté au coeur des Andes. Il sera nommé Machu Picchu parce qu'il se situe sur le mont du même nom. Machu Picchu signifie "Vieille Montagne". Lors de la découverte du site, des paysans vivaient encore là.
Ce site est merveilleux de par la qualité du travail de la pierre, la conservation des ruines et la situation géographique exceptionnelle. Mais il reste mystérieux aux yeux des archéologues qui, malgré des années de recherches et de travaux, n'ont obtenu que des résultats superficiels.

jeudi 11 novembre 2010

Cuzco

Nous sommes arrivés ce matin à 5h à Cuzco et après une recherche d'hôtel...on finit notre nuit. Même si les sièges s'inclinent, c'est pas toujours facile de trouver le sommeil dans un bus.
Après une visite éclaire de la ville où nous reviendrons dans quelques jours, nous prenons un bus direction les sites incas proches de Cuzco.
Le plus éloigné se situe à 8km, nous ferons donc le retour à pied en les visitant chacun leur tour.
D'abord nous visitons le site de Tambomachay qui signifie "lieu de repos". Ici les incas venaient se reposer et prendre des bains cérémoniels dans les bassins situés sur les terrasses et alimentés par une rivière souterraine. L'eau de la rivière jaillit par de jolies fontaines toujours en service.
Puis nous arrivons à Puka Pukara. Ce site se situe en face de Tambomachay. Il s'agissait du poste de contrôle piéton et administratif et servait également de halte pour les voyageurs. Puka Pukara signifie "fort rouge". La pierre est de couleur rosée selon la lumière du soleil. Depuis l'esplanade, la vue sur la vallée de Cuzco est panoramique.
Plus bas, se trouve le site de Q'enqo qui signifie "zigzag". Q'enqo est un grand rocher calcaire criblé de niches, d'escaliers, de sculptures symboliques et de canaux en zigzag, d'où son nom. Lors des sacrifices rituels, ces canaux servaient probablement à recueillir la chicha (alcool de maïs) ou le sang. En bas, on compte de nombreux tunnels creusés dans la roche et une table de rituels en pierre.
Enfin nous atteignons le site spectaculaire de Saqsaywaman dont il ne reste que 20 pourcent de l'ensemble d'origine. Son nom signifie "faucon satisfait". Il s'agit du site le plus important des environs de Cuzco. A leur arrivée les espagnols ont détruit nombre de murs pour batir leurs habitations coloniales à Cuzco, laissant sur place les blocs les plus lourds.
Le site se compose de 3 zones différentes : les fortifications, la colline de Rodadero et un vaste terrain qui les sépare.
- les fortifications sont en zigzag et s'élèvent sur 3 niveaux. L'une des pierres pèse plus de 300 tonnes. L'architecture constitue un mécanisme de défense très efficace car elle obligeait les assaillants à exposer leur flanc. Le 9ème Inca, Pachacutec, qui donna la forme d'un puma (oui, encore...) à Cuzco, conçut Saqsaywaman comme la tête de l'animal, les 22 murs en zigzag représentant les dents.
- la colline de rodadero était surnommée "le trône de l'Inca". Les rochers ont été polis et des bancs de pierre ont été sculptés dans la roche. Trois tours surplombaient les remparts mais il n'en reste que les fondations aujourd'hui. L'une d'entre elles servait probablement de château d'eau.
- le terrain plat situé entre les remparts et la collines accueille chaque année, le 24 juin, le spectacle de l'Inti Raymi, la fête du Soleil, Dieu Inca, attirant des péruviens des 4 coins du pays.

Des 4 sites il ne reste que des ruines mais on reste toujours impressionné par la technique Inca de superposer des pierres parfois enormes, sans avoir besoin de joint pour les unir. Même à Tétris on fait pas mieux !

Les îles flottantes

Non, il ne s'agit pas du super dessert de mamie du Four dont Nico le cousin raffole!

Nous arrivons ce matin à Puno, ville qui se trouve sur les rives du lac Titicaca (prononcez Titicracra).
Le lac Titicaca est le plus long lac d'Amérique du Sud. Il possède aussi le record d'être le plus haut lac navigable du monde. Il est traversé par la frontière entre la Bolivie et le Pérou qui se disputent concernant la superficie possédée par chacun. Situé dans les Andes, entre 3 809 et 3 811 mètres au-dessus du niveau de la mer, il a une profondeur moyenne de 107 mètres et une profondeur maximale de 284 mètres.
En aymara Titi veut dire "Puma" et Caca "gris". Et si l'on retourne la photo satellite du lac, on peut deviner une forme de puma attaquant sa proie...parait-il. Moi je cherche encore!

On compte plusieurs îles sur le lac dont les îles d'Uros que nous avons visitées ou l'île de Taquile, côté péruvien. Côté bolivien on trouve l'île du Soleil et l'île de la Lune.

Les îles d'Uros sont donc des îles flottantes. Construites en totora (roseaux flottants), elles représentent une construction unique. Tous les 15 jours les habitants doivent ajouter de la totora sur le sol qui s'enfonce petit à petit. Ils soulèvent leurs cabanes en totora pour étaler un nouveau sol. Les toits des maisons sont changés tous les 6 mois car la pluie et le soleil les abîment. Le mode de transport est la barque en totora avec laquelle ils rejoignent Puno, ils pêchent, ils se déplacent d'île en île. L'île principale possède 2 restaurants à touristes, 3 cabanes-hôtels, une église et la poste. Une île fait fonction d'école. Non, ce n'est pas l'école qui passe prendre les enfants devant chez eux mais bien les enfants qui se déplacent en barque. Tout est question de totora ici: le sol, les cabanes, les barques, les poubelles, l'artisanat. Et comment ne se retrouvent-ils pas côté bolivien puisque les îles flottent? Et bien parce que chaque île est "ancrée" avec une corde et un piquet planté au fond du lac.

L'accueil est très sympatique. les femmes nous accueillent en habit traditionnel, un habitant nous explique la construction des îles et répond à nos questions. Et puis arrive la séquence émotion : il faut acheter notre artisanat parce qu'on est pauvre et qu'on n'à que la pêche pour survivre...(larme)
Comme d'habitude l'authenticité n'est plus dans ces communautés. Le tourisme a transformé leur vision de la vie. Ils insistent fortement pour qu'on achète et se vexent si on refuse.
Le tour comprenait la visite de 2 îles. Après la visite de la 1ère île, le guide nous informe qu'il faut payer pour aller sur la deuxième. Tiens, encore une surpise! Ils sont blagueurs ces péruviens! Et pour une fois c'est une vacancière péruvienne qui refuse et demandes des explications. Bon, j'avoue que j'explique vite fait au guide que c'est un manque d'honnêté et qu'ils n'ont pas le droit de nous "prendre au piège". Oui, Puno c'est à 25 min en barque alors c'est pas trop possible à la nage, surtout qu'il fait frais à 3800!
Finalement le capitaine du bateau à moteur qui nous a conduit jusque là se doit de nous emmener jusqu'à l'île principale faute de grève générale des passagers!
Le problème n'est pas de payer 6 soles supplémentaires mais d'être mis au courant après avoir payé le tour.
Bilan : incroyables îles sur un lac mythique mais trop de tourisme a eu raison de l'authenticité...

mercredi 10 novembre 2010

Arequipa, suite.

L'un des plus beau batiment d'Arequipa est son monastère.
C'est en 1570, à peine 40 ans après l'arrivée des premiers Espagnols à Arequipa, qu'est fondé le monastère de Santa catalina de Siena. Dès le départ des femmes d'origine sociale diverse entrent au couvent pour y devenir des religieuses qui abandonnent leur famille.

Les mouvements sismiques sont à l'origine des modifications dans la structure de l'édifice, construit à l'origine en tuf de lave. Il s'agit d'une ville dans la ville puisque les religieuse ont fait voeu de claustration. Elles ne sortent jamais de cette citadelle, protégée par un imposant mur d'enceinte. Elles vivent recluses dans leurs cellules où elles prient et travaillent. L'intérieur est relativement austère. Les pièces sont sombres, basses et peu spacieuses. L'extérieur est magnifique. Les murs des rues sont peints en rouge, blanc ou bleu (genre Chefchaouin au Maroc, bisous aux deux GrimToy !) avec des pigments naturels. On trouve 4 patios richement fleuris et ornés de colonnes, d'orangers, de fontaines. Les rues portent des noms de villes espagnoles comme Tolède ou Grenade.
Il fait bon s'y promener la journée pour apprécier ces couleurs chaudes ou le soir pour comprendre un peu mieux l'ambiance d'un monastère éclairé à la bougie, la torche ou le feu de cheminée.

mardi 9 novembre 2010

Arequipa

Arequipa la blanche est une ville magnifique, calme (si on fait abstraction des klaxons incessants des taxis) et agréable. D'après la légende, la quatrième Inca, Mayta Capac, émerveillé en découvrant cette vallée aurait ordonné à sa suite "Ari, quipay" c'est-à-dire "Oui, restons". Certains chercheurs pensent que la ville doit son nom à la présence d'indiens aymara originaires de la région Titicaca avant la période Inca. Ari signifie "le sommet" et quipa "situé derrière" en aymara. Arequipa se trouve en effet à seulement 17 km du Misti, volcan qui a causé de nombreuses tragédies.
La ville, crée en 1540 possède un pont métallique créé par Monsieur Eiffel en personne, de nombreuses églises, une place centrale magnifique, un cathédrale aux caractéristiques uniques et un monastère qui a fait la réputation de la ville.
La cathédrale se trouve sur la Plaza de Armas, la place des armes. Tous les batîments qui entourent cette place sont en sillar, pierre blanche travaillée en forme de parallélépipèdes. Des balcons à colonnades ornent 3 côtés de la place. La cathédrale construite en 1656 fut détruite par un incendie en 1844 puis reconstruite. En 1868 c'est un tremblement de terre qui la rase presque entièrement. Les habitants la rebatissent mais en 2001 un séisme a raison de l'une des 2 énormes tours.
La cathédrale est la seule église du Pérou à occuper une place sur toute sa longueur. La chaire a été sculptée en France, les orgues, qui seraient les plus grandes d'Amériques du Sud, ont été offertes par la Belgique (abîmés pendant le transport ils ont sonné faux pendant un siècle), l'autel et les 12 colonnes représentant les apôtres sont en marbre. Moins de 100 basiliques dans le monde sont autorisées, comme elle, à déployer le drapeau du Vatican.
A 10h c'est messe. Les touristes n'ont plus le droit de se déplacer ni de prendre de photos. Au cas où on ne respecterait pas le silence, on nous met dehors. Je me permets donc d'expliquer au garde que n'importe qui à le droit d'assister à une messe et qu'il n'a pas à nous sortir de cette façon. Un peu de savoir faire ne ferait pas de mal. On est bien, les touristes, pour dépenser, mais faut pas être trop présents non plus !

A Arequipa se trouve un musée exceptionnel : le musée Santaurio.
Il présente le corps gelé de "Juanita, princesse des glaces", une jeune Inca sacrifiée au sommet de l'Ambato voici plus de 500 ans.
En 1992, Miguel Zarate, alpiniste péruvien, découvre de curieux fragments de bois évoquant un site funéraire au sommet de l'Ambato (6310m). Il persuade Johan Reinhart, alpiniste-archéologue américain, de refaire l'ascension avec lui. Des éruptions du volcan voisin avaient projeté une couche de cendre sur le site, ce qui avait fait fondre la neige. Les deux alpinistes trouvent une statue et des offrandes mais aucune trace de corps. Ils décident de faire rouler des rochers et de les suivre. C'est alors qu'ils découvrent la momie d'une jeune inca qui avait dévalé la montagne lorsque son "cercueil" de glace avait fondu. Grâce aux températures son corps ainsi que ses vêtements, son sac, ses chaussons sont restés presque intacts pendant 500 ans! Les incas qui vénéraient les montagnes comme des dieux offraient ponctuellement des sacrifices humains, en particulier des enfants, pour se prémunir des éruptions volcaniques, des avalanches et des catastrophes climatiques. Cette jeune fille, fille d'une famille riche et certainement très belle comme il se devait pour être sacrifié, était originaire d'Arequipa. Elle a dû marcher 580 km pour se rendre à Cuzco et être présentée à l'Inca avant d'entreprendre l'ascension de l'Ambato. Elle était accompagnée d'un prêtre ainsi que de porteurs. Pour résister au froid et à la fatigue, ils buvaient de la chicha, alcool de maïs, et machaient de la coca. La jeune fille, surnommée Juanita, n'est pas morte de froid ni de fatigue comme on le présumait à sa découverte mais d'un coup violent au crâne. Elle a été installée en position assise dans un trou où elle est restée endormie 500ans. Les enfants acceptaient d'être sacrifiés puisque d'après leur croyance ils devenaient à leur tour des Dieux. Au total, on a retrouvé 20 victimes de sacrifices incas sur les sommets des montagnes andines depuis 1950.
Personne n'explique cependant le fait que les incas pouvaient atteindre de telles altitudes sans matériel, sans bouteille d'oxygène, par de telles conditions climatiques.

lundi 8 novembre 2010

Cañon del Colca

A peine arrivés à Arequipa, nous prenons un bus pour Chivay puis Cabanaconde, des villages situés sur le bord du canion.
Y en maaaaaaare du bus !!! Mais bon, Doudou et là alors on veut qu'il en voit un maximum avant de reprendre le boulot.... Mouhahahahahaha !
Donc arrivés à Chivay, un jeune homme nous montre une affiche sur laquelle est expliqué que les touristes doivent payer (encore) un billet touristique donnant accès au canyon. On refuse poliment en lui disant qu'on paiera à Cabanaconde, village départ pour les randos.
Si entre Arequipa et Chivay il est interdit de transporter des passagers debout, ce n'est pas le cas entre Chivay et Cabanaconde. Le bus arrive déjà bien rempli et évidemment nous ne trouvons pas de place assise. On va donc passer presque 2h debout, dans l'allée centrale, collés serrés avec quelques locaux malchanceux eux aussi. La route longe le canion ! Dommage il fait nuit...
Arrivés à Cabanaconde on trouve un hôtel sympa où travaillent plusieurs français. Lucas, baroudeur masseur guide restaurateur récepcionniste, nous fait un topo sur la rando de demain. C'est rassurant d'avoir des infos de la part de quelqu'un qui a expérimenté la rando...ce qui est rare depuis le début du voyage. En plus il est français donc c'est parfait pour les détails.
Le lendemain debout 5h30. Nous avons 17,5km à parcourir pour rejoindre l'oasis au fond du canion. Le soleil tape fort, il faut marcher à la fraiche. A 6h30 pétante on sort de l'hôtel et monsieur "billet touristique de Cabanaconde" nous intercepte. Ce billet n'est pas illégale mais ce sont les habitants du canyon qui se sont octroyés ce droit. Le canyon ne fait pas parti d'un parc protégé donc l'entrée est sensée être libre. Ici ils réclament 35 soles. A Huaraz, parc national, l'entrée est à 5 soles... Le gouvernement est-il au courant ??? En tous cas, Lucas nous conseille de négocier le prix. Adrien prend les choses en main et accepte de payer un billet pour trois. Et là, un déballage de mensonges s'abbat, comme d'habitude quand ils sont pris au piège...Donc ce billet sert pour:
- les toilettes publics...on a un hôtel pourvu de toilettes avec chasses d'eau et papier! Diiiingue!
- d'entrée à l'église du village...il faut payer pour prier aussi ?
- de consultation chez le médecin en cas de maux de tête à cause de l'altitude...et pour le reste on fait appel aux esprits incas? Et puis on descend de 1000m donc les maux de tête ne devraient pas nous poser de problème.
- d'accès au mirador des condors...ça vole loin un condor...Hahahha on en a vu quand même!

Après de nombreux refus de payer 105 soles, il nous propose de ne prendre que 2 billets et de dire qu'on a perdu le 3ème...ça c'est du boulot honnête et du billet légal !

Bref, après 30 min de parlementation et d'arguments contrés, monsieur "billet touristique" nous annonce que si on ne paie pas il ne nous donne pas le billet qu'on a déjà acheté et qu'il préviendra la police! On a trop peur!!!

7h00 sonnent! On part agacés, sans billet, avec 35 soles qui vont partir en bières...mais une belle balade nous attend.
La première partie de la rando est une descente puis nous empruntons un pont pour rejoindre l'autre versant du canyon, traverser 3 villages et entreprendre de nouveau une descente vers l'oasis. Le canyon oscille entre 1000 et 3000 mètres de hauteur par rapport à la rivière. Si les parois sont très rocailleuses, le fond est relativement vert par endroit. Après 4h15 de marche, on aperçoit l'oasis où nous allons passer la nuit. Vue d'en haut ça fait un peu club med avec les piscines, les cabanes en paille et la belle verdure, mais quel plaisir après une matinée de marche.

Pablo nous reçoit. Il est le frère du proprio de l'hôtel où nous avons passé la nuit précédente. D'ailleurs dans la région la famille est connue comme "l'empire des Valle del Fuego" (Vallée du feu,nom des hôtels). Ils sont 5 frères et soeurs propriètaires chacun d'un hôtel ou d'un resto ou d'une agence de tours organisés.
L'histoire a commencé en 1988 lorsque les parents de Pablo se sont installés à Cabanaconde après avoir quitté Lima. Un soir, alors que la famille est à table, des français touvent la porte ouverte et entrent pour demander s'il s'agit d'un restaurant. La mère de Pablo leur dit que non mais les invite à manger. Et pour dormir ? Et bien Pablo étant le plus jeune, il laissera sa chambre pour la nuit aux invités! Finalement ce sont 5 jours que les français vont passer chez Pablo et sa famille. La femme aidant à la cuisine et l'homme à l'agriculture en bas, dans l'oasis. Après avoir repris leur route, les français ont envoyé un couple d'américains chez Pablo. Et de bouche à oreille de plus en plus de touristes sont venus louer une chambre et se restaurer dans cette famille. Les 5 enfants ont même fini par dormir tous dans la même chambre pour accueillir toujours plus de touristes. Aujourd'hui la famille possède 2 hôtels, un resto et une agence de tours! Pour remercier le couple de français à l'origine de ce changement de vie, le père de Pablo à nommé son hôtel : Valle del Fuego. Maison des français.
Après une nuit dans une cabane simplissime, on se lève de nouveau à 5h pour la remontée prévue en 3 ou 4h. Finalement c'est en 2h tout juste qu'on remonte les 1200m de dénivelé...comme des pros (ou presque). Et nous appercevons 2 condors.
10h : départ pour Arequipa. La police ne nous attend pas à la montée du bus pour nous mettre en prison au fond du canyon...ouf !

samedi 6 novembre 2010

Huaraz / Arequipa

Après huaraz nous décidons de rejoindre Arequipa, dans le sud. Au Pérou il n'y a pas de trains à cause du relief donc c'est bus ou avion. L'avion étant un peu couteux, nous prendrons le bus !
Mais pour rejoindre Arequipa en partant de Huaraz il faut compter 23h de bus...
Huaraz / Lima : 8h sauf si vous rencontrez des travaux après 10km qui vous bloquent 2h...
Lima / Arequipa : 15h donc bus couchette en 1ère classe svp ! Arrivée 13h30 au lieu de midi.
Donc si on compte bien ça fait : 10 + 16h30 = 26h30 de bus ! Auxquelles il faut ajouter 1h d'attente à Lima pour la correspondance.
Bilan : vive l'avion !

En tous cas on a eu le temps d'apprécier un paysage plus que désertique! La route panaméricaine longe la côte donc on vue sur l'océan Pacifique pendant des heures et sur des km de sable, de terre, de sol sec. De temps en temps on aperçoit un village et ses maisons carrées de paille.

jeudi 4 novembre 2010

Huaraz

Avant de rejoindre la cordilière blanche et la ville de Huaraz, nous passons la journée à Chimbote, ville portuaire. Le soir, bus pour la montagne.

Premier jour, petite rando pour se mettre en canne. Visite du site archéologique de Wilcahuain à 2h de marche de Huaraz et bains thermaux l'après midi.

Deuxième jour : lagune 69.
La cordilière blanche est la chaine de montagnes enneigées qui se trouve au nord du Pérou. Avec la cordilière noire (car pas enneigée), elles forment la vallée de Huaylas. Presque toute la cordilière se trouve dans le parc protégé de Huascaran. En plus des hauts sommets, on compte plus de 600 glaciers et plus de 200 lagunes dont celle de la vallée de LLanganuco. Sur la route on s'arrête contempler les lagunes de Chinancocha (la mère, en quechua), Orconcocha (le père) et de Conococha (l'enfant) et puis on commence la rando à 3800m d'altitude. Notre objectif: atteindre la lagune 69 à 4600m. Après avoir traversé une plaine où serpente une rivière et ruminent des vaches, on commence l'ascension. Le paysage est magnifique. On est encerclé par les sommets enneigés: Pisco, Huandoy, Huascaran, etc. Au bout de 3h on atteint les 4600m et la lagune 69 dont la couleur est irréelle. L'eau provient de la fonte des glaciers. On resterait des heures là, assis, en plein soleil, à se demander comment la nature peut nous offrir de si beaux paysages.
PS : la lagune 69 porte ce nom parce que lors du comptage elle était la 69ème. N'allez pas chercher autre chose!

lundi 1 novembre 2010

Pérou

Après une journée frontière toujours aussi casse-tête (Benoit aura eu le privilège d'en vivre une avec nous), nous entrons au Pérou, direction Tumbes.
Le soir on prend un bus de nuit. Départ 21h, arrivée 8h à Trujillo, ville côtière.
La Place des Armes est vaste et agréable. L'architecture coloniale est bien présente dans cette ville.
L'après-midi direction les sites archéologiques Huaca Dragon et Chan Chan.
Le site Huaca Dragon est un site Chimu, groupe présent de 900 à 1470. Les Chimus construisaient en terre, il ne reste plus grand chose de leurs temples à cause des pluies. La majeur partie des murs et des gravures sont des reconstructions ou des rénovations.
Ce temple (huaca) possède 4 noms :



- Huaca Dragon: à chaque extrémité du demi-cercle on peut observer des têtes de dragons.
- Huaca Arco iris: le demi-cercle représente un arc-en-ciel avec 4 raies en relief et 3 raies creusées.
- Huaca 100 pies : les mini vagues au dessus de l'arc-en-ciel représenteraient les tentacules d'un animal ou les pattes d'un mille pattes.
- Huaca con Fachada Dorada : des restes de peinture dorée auraient été trouvés sur les façades. Le temple étaient donc certainement entièrement peint couleur or.
Le dessin est répétitif et on le retrouve sur l'enceinte extérieure et tous les murs intérieurs. Les Chimus bénissaient la pluie qui étaient synonyme de bonne récolte.

Chan Chan : de ce site de 20km2 il ne reste que des ruines informes. Un temple a été restauré. On a pu visiter les places qui servaient aux fêtes, aux cérémonies, aux sacrifices. La première place est immense, elle accueillait le peuple en plus du gouverneur et de sa famille. La place suivante est plus petite car l'accès était réservé à la famille du gouverneur. Les Chimus, en creusant la terre pour construire leur cité, ont découvert le système de filtration. L'eau du bassin provient donc des nappes phréatiques. Plusieurs fonctions lui ont été attribuées : piscine pour le gouverneur, jardin pour sa femme, etc. Il s'agirait en fait d'un lieu de sacrifices puisque 2 squelettes de jeunes femmes ont été déterrés pendant les fouilles. Les sacrifices étaient réalisés les nuits de pleine lune ainsi l'eau du bassin permettait de la refléter. La plupart du temps des jeunes filles de 15 à 35 ans étaient sacrifiées car elles étaient très fertiles à cet âge. Leur sacrifice rendaient évidemment la terre beaucoup plus fertile!!