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Russie

lundi 27 décembre 2010

Bonne année 2011

Nous partons pour quelques jours de treck dans le parc national chilien de Torres del Paine. C´est ici que nous passerons le réveillon du 1er janvier 2011, dans un refuge pour un repas chaud et sous la tente pour la nuit!
Nous ne retournerons à Puerto Natales, le ville la plus proche, que le 3 ou 4 janvier.

Alors, chers lecteurs assidus, nous vous souhaitons dors et déjà tous nos voeux de bonheur pour l´année 2011!!!
Que cette nouvelle année soit synonyme de bonne santé, de prospérité et de joie pour chacun d´entre vous.
Encore merci de nous suivre, vous êtes très nombreux et ça nous fait toujours plaisirs de recevoir des commentaires de votre part.
Profitez bien des derniers jours de 2010, sous la neige et dans le froid... Mais cette fois, on sera avec vous pour affronter le temps hivernal puisque nous venons de quitter les 35 degrés de Buenos Aires pour l´incessant vent patagonien et les 0 degrés nocturnes de la montagne, en plein été!

dimanche 26 décembre 2010

Patagonie

Petit rappel pour l´une des membres des PRSTPT qui devrait revoir un peu sa géo, la Patagonie est une région de l´Argentine et non un pays sud américain... Cette région se trouve au sud du pays et est bordée par les Andes à l´ouest qui forment la frontière naturelle avec le Chili.
Nous faisons notre première halte à El Calafate. A 80km de la ville, dans le Parc National des Glaciers, se trouve l´époustouflant glacier Perito Moreno, l´un des champs de glace les plus mobiles et les plus accessibles de la planète. Il mesure 30km de long, 5km de large et 60m de haut. Sa constante avancée le rend unique. Il progresse de 2m par jour. Il a créé des icebergs de la taille de tours d´immeubles.

Le glacier Perito Moreno est un spectacle pour les yeux comme pour les oreilles. Cette étendue de glace aux reflets bleu néon semble irréelle. On a déjà vu des glaciers sur des montagnes, on en a même gravit un en Bolivie, mais celui-ci est vraiment particulier. On dirait une immense langue blanche qui sort de la vallée. Lorsque des pans de glace se décrochent, on a l´impression que des coups de fusil sont tirés. Le spectacle est magique, des mètres cubes de glace glissent et s´enfoncent dans l´eau turquoise du lac puis resurgissent en icebergs plus ou moins volumineux, bleus ou blancs.
Le temps n´est pas clément aujourd´hui mais le soleil tente à plusieurs reprises une percée... Lorsqu´un rayon parvient à effleurer le Perito, la glace devient un gros diamant brillant de mille feux!!

Ce matin, 27 décembre, nous profitons d´un belle journée pour se balader autour du lac d´Argentine. Ce lac est alimenté par les eaux provenant de la fonte des glaciers, d´où sa couleur turquoise. En bordure du lac se trouve la lagune Nimez. Sauvage, ce paysage invite à flâner à côté des flamants, des chevaux et de toutes sortes d´oiseaux qui se cachent dans les touffes brunes, vertes ou jaunies.

samedi 25 décembre 2010

Ho ho ho !!!

Nous vous souhaitons de joyeuses fêtes de fin d´année et on espère que le Père Noel vous a encore gâté.
Nous avons passé le réveillon du 24 dans la famille de Giselle avec ses soeurs, oncles, tantes, neveux, etc. Nous étions 25 environ, en robes à bretelles et tongues. Ici, c´est salade composée, viande froide, salade de fruits. Il fait trop chaud en cette saison pour manger chaud.
Le Père Noel ne nous a pas oublié...Merci giselle !!!!

Merci à tous pour vos messages et mention spéciale pour Hugo! Bonne fête à toute la famille!

mercredi 22 décembre 2010

Les chutes d´Iguazu

Nous voilà à quelques kilomètres du Brésil, dans la ville frontalière de Puerto Iguazu.
Nous allons passer 2 jours ici pour découvrir les fameuses chutes situées au beau milieu de la forêt tropicale. Ces chutes sont une merveille naturelle inscrite au patrimoine mondial par l'UNESCO en 1984.
Le premier jour nous partons coté brésilien. Après un passage de frontière des plus rapide (pas besoin de visa, zut ca aurait été la classe le visa BRAAAAASIL !!!), on entre dans le parc national d´Iguazu. On emprunte un sentier qui longe la falaise et tout à coup...on a le souffle coupé ! On reste tous les 3 cois, impressionés par cette merveille de la nature. Les chutes s´étalent tels d´immenses rideaux blancs, sur 80m de hauteur. En haut on apercoit le fleuve Iguazu, calme et gigantesque. Ses eaux avancent paisiblement et soudain se jettent furieusement dans le vide. Les remous sont monstrueux et une brume permanente flotte au dessus de la rivière.
Après un super repas aux bord des chutes (oui papa, il y aussi 2 hotels maintenant!)nous partons visiter le barrage d´Itaipu qui se trouve sur le fleuve Parana, frontière naturelle entre le Paraguay et le Brésil. Le barrage apartient donc aux deux pays, chaque pays possède 12 turbines, le meme nombre d´employés et 50% de la production. Ce barrage, cnstruit entre 1979 et 1982, mesure 8km de long. La quantité de fer utilisée aurait permis de construire 380 tours Eiffel et le volume total de béton utilisé aurait permis de construire 210 stades de foot comme le Maracana de Rio de Janeiro (qui a une capacité de 100 000 places assises!!!)
8% de la production d´électricité suffisent à couvrir les besoins du Paraguay. Il revend donc les 42% restants à son voisin brésilien. Les 92% brésiliens couvrent 20% des besoins du Brésil. Un peu de maths, ca fait pas de mal !!

Le deuxième jour nous partons visiter les chutes coté argentin. De ce coté, on utilise les gambettes! Il faut parfois parcourir 2km a travers des sentiers aménagés ou sur des passerelles pour atteindre les chutes. Nous allons parcourir environ 10km dans la journée. Depuis les passerelles, nous avons une vue plongeante sur les chutes vertigineuses. Après avoir observé des singes, un agouti, des papillons multicolores et des tonnes de moustiques aux dents acérées, nous nous dirigeons vers la Gorge du Diable....
La Gorge du Diable c´est la cascade la plus spectaculaire. La force de l´eau crée des remous qui s´élèvent sur plusieurs mètres à l´endroit de l´impact. Le bruit est incroyable et dans le cas où le vent tourne mal, il vaut mieux porter un maillot de bain!

Pour finir, un beau cadeau: un joli toucan au bec rouge et jaune nous attend patiemment dans un arbre à la sortie du parc.

Petite Manon, tonton Benoit m´a dit que tu aimais beaucoup les papillons alors j´ai pris quelques clichés rien que pour toi! Joyeux Noel à toi et ta famille.

samedi 18 décembre 2010

Argentine

C´est les yeux plein de beaux souvenirs et le coeur serré que nous quittons la belle Bolivie, pays aux mille couleurs, aux mille paysages, aux habitants tranquiiiilos!

Nous arrivons en Argentine, à Salta. On passera 2 jours ici, pour visiter la ville, qui est agréable, surtout en ce début d´été avec les fetes qui approchent. Et oui, Noel se fete par 30 degrés en Argentine! Mais on retrouve le Père Noel qui escalade les murs, les sapins décorés, les flocons qui clignottent aux balcons. Original!

Après 2 jours à Salta nous partons pour Buenos Aires où nous retrouvons Nelly, la maman d´Adrien et Brigitte. On part visiter le quartier de la Boca, très coloré. C´est ici que vivaient les gens les plus pauvres de la ville. N´ayant pas assez d´argent pour peindre les murs de leurs cabanes d´une couleur unie, ils utilisaient les pots entammés, rendant les rues multicolores. La Boca c´est un peu un feu d´artifice rouge, jaune, bleu, vert...Ce quartier est aujourd´hui entretenu par la municipalité qui en a fait un point touristique incontournable. Il est toujours habité par des gens pauvres qui possèdent leur habitation dans des rues adjacentes et à éviter en tant que touriste, lieu de drogue, de vols, d´agressions.
Un grand MERCI à Giselle, une amie de Julie (la cousine d´Adrien qui vit à Buenos Aires mais qui est rentrée pour les fetes). Giselle nous a fait découvrir une partie de sa ville et nous a accueilli comme des amis.
Le lendemain nous partons faire un tour de bateau sur les canaux du delta de Tigre. Tigre est une ville de la banlieue de Buenos Aires que l´on peut rejoindre en métro. Nous passerons une heure très intéressante à naviguer sur différents bras du delta. Plusieurs iles artificielles abritent des complexes touristiques mais l´ensemble des maisons que l´on peut observer sur les rives sont des résidences de weekend appartenant à des Porteñnos, habitants de Buenos Aires. Des bateaux ªsupermarcherª naviguent 2 fois par semaines pour les ravitaillements en eau notamment. Aujourd´hui le vent souffle relativement fort et le niveau de l´eau augmente. Les jardins baignent, les tables et chaises de jardin ont les pieds dans l´eau. Ici les gens n´ont évidemment pas de voiture pour circuler mais une barque à moteur et il est rigolo de voir passer une famille avec chien et poussette pour se rendre chez le voisin.
Nous terminons la visite de Tigre par le musée du Maté. Le maté est en Argentine ce que la coca est à la Bolivie ou le café à l´Italie. Tout le monde boit du maté, des enfants aux grands parents. Il est très fréquent de croiser des buveurs de maté dans la rue, en voiture, dans un magasin de vetements, à n´importe quelle heure du jour et de la nuit. Le maté c´est, pour résumer, du thé. Oh! Sacrilège! C´est bien plus qu´un simple thé, malheureuse !

Maté: récipient
Maté: herbe
Maté: boisson

Les argentins utilisent le meme terme pour l´ensemble de ce breuvage aux vertus exceptionnelles!
Le récipient est à l´origine une petite calebasse trouée et évidée. Avec le temps, des matés de métal, de verre, de porcelaine de Limoges (oui, oui)ou encore de peau, ont été réalisés. Le vrai est celui en bois de calebasse. En plus de ce récipient, il faut une bombilla, sorte de cuillère filtrante.
L´herbe utilisée: il s´agit d´une feuille, il n´en existe qu´une sorte mais la qualité diffère selon la récolte.
La boisson : au musée nous avons eu un cours sur la préparation du maté qui se révèle etre un vrai rituel. Petite explication pour ceux qui souhaitent tenter l´expérience. D´abord, remplir aux 3/4 de maté le maté. Poser sa paume pour boucher le maté et secouer pour faire remonter la poussière du maté de facon à ce qu´elle se colle sur la paume. S´essuyer la main. Incliner le maté pour que le maté soit oblique dans le maté. Verser de l´eau chaude. Attention, une fine couche de maté doit rester sèche. Re attention, les feuilles de maté absorbent beaucoup l´eau donc allez y gaiement! Plonger la bombilla et aspirer. Au début c´est très amer et à la fin un peu moins... Heureusement on avait la confiture de prune sur les biscuits!

lundi 13 décembre 2010

Sud Lipez

Le Lipez est la région sud ouest de la Bolivie. C'est ici que se trouve Tupiza et que nous séjournons depuis 3 jours.
Nous attendons Cécile et Mehdi qui doivent nous rejoindre pour faire le tour de la région en jeep.
Grand départ prévu jeudi 9. Pour compléter le groupe Peter monte avec nous. Ronald sera notre guide pendant 4 jours et Santos notre cuisinier.

Jour 1 : départ 8h.
Direction le sud de la Bolivie à travers un paysage toujours plus sec et montagneux, aux terres grises ou rouges, aux formes sculptées par le temps, l'érosion, la pluie...qui se fait rare depuis quelques années. Nos yeux se perdent dans l'immensité des vertigineux déserts de Palala et du Sillar. Nous traversons ensuite des plaines à la végétation pauvre, jaunie ou bien très verte par endroits. On croise des dizaines de vigognes , de lamas et mêmes quelques kiwis (mini autruches). Les quelques villages que nous traversons sont vraiment minuscules, certains comptent à peine 3 maisons. A San Pablo de Lipez nous visitons un musée qui montre des ossements de paresseux de plusieurs millions d'années. Ce dernier mesurait plus de 5 mètres de haut. Nous arrivons à la Lagune Jaune. le manque de pluie et de chute de neige de ces dernières années est un immense problème dans la région. Les points d'eau s'assèchent à vive allure. La taille de la Lagune Jaune est déjà énormément réduite et à l'heure où nous arrivons, elle n'est pas vraiment jaune.
De loin on peut deviner la Lagune Céleste au pied de l'immense volcan Uturuncu, 6008m. Ici coule une cascade qui permet la production d'électricité destinée aux villages de la région. Nous allons passer la nuit à Quetena Chico. Soirée Couinche: victoire écrasante de Cécile et Caro sur Mehdi et Adrien.

Jour 2 : départ 7h
Nous commençons la journée par une superbe découverte: le flamant rose. C'est à la Lagune Hedionda, c'est à dire la lagune "qui sent mauvais", que nous faisons notre première halte. Ici se nourrissent des centaines de flamants roses. Ces oiseaux sont magnifiques de par leur couleur relativement rare pour un animal, leur taille, leur prestance. Après 30 minutes d'extase devant les bestioles, nous poursuivons vers la Lagune Kollpa puis nous traversons le Salar de Chalviri. Ici, on n'extrait pas du sel mais du Borax (détergent naturel). Nous continuons la journée en nous dirigeant toujours plus au sud, vers la frontière chilienne. On traverse un désert de sable et tout à coup on peut observer des roches posées au milieu de ce désert lisse. On les nomme Rocas de Dali ou Roches de Dali, en raison de la ressemblance de ce paysage avec les oeuvres du peintre. Puis nous arrivons à la Lagune Verte qui n'est pas plus verte que ça... Mais le spectacle se produit au moment où nous sortons de la jeep. Des taches turquoises apparaissent et en 20 minutes la lagune est devenue verte. Il s'agit d'un phénomène naturel dû à la présence d'arsenic qui se mélange à l'eau lorsque le vent se lève. Perso, j'y tremperais bien Petit Papa Gainé! Cette lagune se trouve au pied du volcan Licancabur, 5950m, sur lequel est construite la route la plus haute du monde, à 5800m. Après autant de réjouissances, nous reprenons la route pour rejoindre les eaux termales et barboter une petite heure. Après manger (merci Santos pour ton excellente cuisine), nous partons pour voir des geysers ou plutôt des fumeroles. Lorsque nous arrivons sur place on est impressionné par l'épaisse fumée grise qui s'échappe des cavités. Quand il n'y a pas de vent les colonnes de fumée peuvent atteindre 15m de hauteur. Mais le plus impressionnant restent les bassins de boue bouillonnante. Le gaz qui s'échappe provoque des mini geysers de boue rose, grise ou blanche. Enfin on termine la journée par un site qui concourt pour faire partie des 7 merveilles du monde: la Lagune Colorée. Si depuis 5 mois nous avons eu la chance de voir des lagunes allant du bleu au turquoise en passant par le vert et le marron... ce soir c´est une lagune rouge qui nous émerveille... Cela parait incroyable et pourtant c´est bien rouge qu´est l´eau. Cette couleur est due à la présence de phytoplanctons. Et pour donner un peu plus de charme à ce tableau, on compte par centaines les flamants roses, toujours tete en bas, qui se nourrissent. Joli ton sur ton! Nuit à Huayllajara. Bataille avec Emili et sa petite soeur Flaviola puis Couinche : nouvelle victoire écrasante des filles sur les gars...


Jour 3: Départ 6h30 ou 7h, je sais plus...bref!
Ce matin on retourne contempler la Lagune Colorée, d´un autre point de vue. Magnifique! Puis nous traversons l´immense désert de sable de Siloli. Au milieu de nulle part se trouve El arbol de piedra, ou Arbre de pierre. Il s´agit d´un rocher que le vent a sculpté en forme d´arbre.

Nous terminons la journée par la visite d´une grotte découverte en 2003 seulement. Cette grotte est exceptionnelle. Les parois blanches sont faites de coraux et d´algues pétrifiés. Lors de la formation de la cordillière des Andes, l´eau de mer est restée prisonnière des Andes. C´est pour cela que l´on retrouve aujourd´hui des coquillages sur l´Altiplano ou ce genre de grottes incongrues! En sortant de la grotte on peut observer des pierres en formes de cactus. Il s´agit là aussi de plantes aquatiques pétrifiées. Nuit dans un hotel de sel. On laisse gagner les gars à la couinche, les pauvres, ils commencent à se demander si on n´a pas trop trainé dans le marché des sorcières à La Paz...

Jour 4: départ 5h
Ce matin c´est LE grand jour du tour. On se lève très tot pour voir le jour se lever sur le Salar. Le Salar d´Uyuni a une superficie de 12000m carrés et une profondeur de 150 à 200m faite de couches de sel, d´eau et de lithium. Il s´agit de la plus grande réserve de lithium du monde. On arrive à l´ile d´Incawasi (qui signifie La maison de l´Inca), vers 5h30. Le soleil pointe son nez et on a juste le temps d´atteindre le mirador pour observer le jour poindre. On se trouve au milieu d´une immensité blanche.

Il est difficile de se dire qu´il ne s´agit pas de neige mais bien de sel. Sur l´ile on compte des dizaines de cactus, certains millénaires, certains aux formes originales. Après le petit déjeuner les pieds dans le sel, nous partons pour une heure de photos sur le Salar (bientot sur le blog...patience, patience....) Adrien peche des cristaux de sel dans les Ojos de agua, Yeux d´eau. Les cristaux sont noirs ou roses et parfaitement cubiques. Nous terminons notre périple par la viste d´un musée de sel où sont exposées des sculptures de sel, évidemment.
Retour vers Tupiza, 6h de route à travers la montagne multicolore.

Un grand MERCI à l´agence Grano de Oro et surtout à Sylvia qui nous a recus avec une très grande gentillesse et qui gère son agence avec beaucoup de compétences. Merci à Santos pour son excellente cuisine et merci à Ronald notre guide incollable.

Si l´un d´entre vous voyage un jour en Bolivie, nous lui conseillons vivement de faire ce tour depuis Tupiza et non Uyuni (ville sans aucun charme et trop touristique, beaucoup moins de paysages inclus dans les tours) et bien évidemment de choisir l´Agence Grano de Oro qui privilégie la nourriture et surtout les compétences de ses guides. Après comparaison avec des touristes étant partis avec d´autres agences de Tupiza, nous confirmons une nouvelle fois que Grano de Oro est le meilleur choix !

mardi 7 décembre 2010

Tupiza et son Far West

Tupiza est une ville du sud de la Bolivie, accueillante et très calme.
Autour de cette ville le paysage est spectaculaire, on se croirait au milieu du Far West, comme dans les films de Western.
C'est à cheval qu'on part explorer ce désert. La roche est rouge, le sol est sec, le soleil de plomb. Pas un nuage à l'horizon!
On traverse 2 canyons : le canyon del Inca et le canyon del Duende. Aucun n'est arrosé d'une rivière, la chaleur règne ici.
On peut admirer de jolies sculptures naturelles, dûes à l'érosion, dans la Valle de los Machos.
On vous laisse deviner le pourquoi de cette appellation d'après les photos...
Une très belle journée au pas, au trot et même au galop.

Céline ma cousine et Chouchounette, j'ai beaucoup pensé à vous!

samedi 4 décembre 2010

Les mines d'argent de Potosi

Nous voici à Potosi, la ville aux mines d'argent, de zinc, de plomb.
A l'époque coloniale cette ville comptait autant d'habitants que Paris à la même époque. Ici sont morts des millions d'esclaves indiens puis africains.

Nous avons visité ces mines pour comprendre les conditions de travail des mineurs.
Après une visite rapide de l'atelier où concasseurs et produits chimiques permettent de séparer le minerai des "déchets", nous entrons dans la mine vêtus d'un pantalon, d'une blouse et d'un casque. On avance dans la galerie sur 200m. Par moment il faut se plier en 2 pour pouvoir progresser au coeur de la mine. Ici, nous assistons à l'extraction de minerais. Deux mineurs creusent la roche et chargent un wagonnet qui pèsera plus d'une tonne au moment de le pousser vers la sortie de la mine.
Ensuite nous nous dirigeons vers l'étage inférieur. Pour cela, on marche à 4 pattes, on rampe dans la poussière, on tousse, on a très chaud ! Le passage est vraiment ardu.
En bas on retrouve Don Luis, 56 ans, doyen de la mine. Dans sa famille ils sont mineurs depuis plusieurs générations. On retrouve d'ailleurs son fils et ses neveux à quelques mètres en train d'extraire des pierres qui serviront à boucher une galerie qui communique avec un autre secteur pour éviter les tensions. En effet, chaque équipe de mineurs paye un droit d'exploitation à une coopérative qui possède un secteur. Mais comme il n'existe pas de cartographie précise des mines, chacun doit défendre son territoire. Voilà pourquoi il faut éviter toute connection entre galeries.

Pour supporter les conditions de travail très difficiles (chaleur, poussière et efforts intenses pendant de longues heures), les mineurs mastiquent de la coca et boivent de l'alcool à 96 degrés...
La pause repas ? Il n'y en a pas, la coca remplace le déjeûner et leur permet de tenir parfois plus de 24h sans sortir.
Si aujourd'hui la roche est pauvre en minerai, à l'époque de la colonisation espagnole on extrayait des tonnes d'argent pur. Il se disait qu'avec tout l'argent extrait, on aurait pu construire un pont en argent de Potosi jusqu'en Espagne.

Pour la petite histoire: Dans chaque mine on trouve EL TIO. Ce personnage est le symbole des mines et porte bonheur aux mineurs. Tous les mardis et les vendredis ils lui offrent des feuilles de coca, des cigarettes et des boissons afin que ce dernier les protège pendant leur dur labeur. En quechua, la consonnance "D" n'existe pas. El Dios (le Dieu), se prononçait donc El Tios, puis le S a disparu. Il ressemble au diable parce que les espagnols croyaient que les Incas creusaient la terre pour atteindre celui-ci alors qu'il cherchaient l'argent. Il possède aussi un énorme phallus, symbole du machisme. En effet les femmes n'ont pas le droit de travailler dans les mines, elles porteraient malheur. Ceci dit, pendant la guerre contre le Paraguay en 1932, quelques femmes se sont déguisées en hommes pour pouvoir entrer dans les mines et gagner de l'argent pendant que leur mari était en guerre. Pachamama, la terre mère, déesse inca, s'est bien fait bernée...

vendredi 3 décembre 2010

La Paz

La Paz, située a 3800m, est la capitale la plus haute du monde. Pas facile de respirer à cette altitude et avec cette pollution.
On arrive à La Paz en fin de journée. Drôle d'impression après un Copacabana calme et tranquille...La Paz est bruyante et trés vivante. Les marchés sont installés dans les rues, sur les ronds points. Les stands de culottes, de tee-shirts, de jeans ou de fromages, de fruits, de patates déshydratées empiettent largement sur les voies de circulation, ça grouille de monde. Après une nuit dans un hôtel investi par des ados en voyage scolaire qui écoutent la musique et s'esclaffent de rire la nuit puis tapent des talons à l'aube (Ah bon, on était comme ca aussi?) on se rapproche du centre touristique...Si l'on peut parler d'un centre. En fait le quartier "touristique" est simplement un ensemble de rues où l'on trouve hotels, restos et agences. Aucun endroit calme, aucune place tranquille pour flâner. La Paz vit !
A la Paz, et uniquement dans cette ville, les cireurs de chaussures portent des cagoules. Le métier de cireur de chaussures est considéré comme dégradant et les étudiants qui ont besoin de travailler pour leurs études préfèrent se cacher pour ne pas être la cible de moqueries.
Parmi toutes les boutiques on peut trouver la boutique de confétis ou encore la boutique de décoration en polystyrène pour Noel/mariages/anniversaires.
A La Paz, les sorcières ont leur marché! Elles sont réunies dans 2 rues parallèles et sur leurs étals on trouve des foetus de lama qui seront coulés dans les fondations des maisons pour porter chance, toutes sortes de poudres ou de plantes, des amulettes, des statues de dieux incas et des "kits" pour offrandes.

En Bolivie, les cimetières ont une configuration un peu particulière. Gain de place? Les cercueils sont placés dans des niches sur plusieurs étages. Au bout de 10 ans, les défunts sont exhumés puis incinérés. Les urnes sont alors glissées dans une niche plus petite. D'aspect, ça ressemble un peu à un immeuble... Les familles font des offrandes à leurs morts : pain, oranges, coca, bières, biscuits apéro...Et tout cela est glissé derrière la vitre qui ferme la niche.
La Paz c'est aussi la ville du vrai pain! Apres 4 mois et demi de voyage, on retrouve enfin les saveurs d'un vrai pain avec croute et mie...un délice!

jeudi 2 décembre 2010

Huayna Potosi, 6088 mètres


Et oui, on l'a fait! Un 6000, comme on dit dans le jargon!
C'est en 3 jours qu'on a gravit le Huayana Potosi et ses 6088m.
Jour 1 : pratique sur glacier á 4700m. Notre super guide Eliseo nous a appris a marcher, a monter, a descendre et meme a escalader des murs de plus de 90 degrés, crampons aux pieds.
Jour 2 : 3h d'ascension pour rejoindre le refuge a 5130m. Aprem calme: il faut s'habituer á l'altitude pour éviter tout probleme de santé. Sieste et couture au programme. A 17h on dine et a 18h au lit.
Jour 3 : levés minuit. On a une demie heure pour enfiler tout notre barda: 3 pantalons, 5 hauts, 2 paires de chaussettes, chaussures d'alpinisme, baudrier, casque, frontale et piolet. Puis petit dej. 1h du mat: on rejoint le glacier, on fixe les crampons et c'est parti.
Eliseo avance tres tres lentement. Trop pour Adrien qui est dans un super jour. Moi ca va moyen mais j'ai du mental, je suis une PRSTPT !!!! Arrivés a 5700m il faut sortir le piolet et escalader un mur de glace. Puis les premiers rayons du soleil sortent vers 5h30 du matin, on est á 5800m. Plus que 288m. Les derniers 100m sont vraiment difficiles. Le passage est gelé et trés pentu. Je plante le plus fort possible mes crampons dans la glace et Eliseo me hiiiiisse...le pauvre! Adrien commence á ressentir la fatigue et la difficulté, il était temps!
Plus que 30m et on atteint la crete. Il est 7h du mat et on domine la cordilliere Royale avec vue sur l'Illimani et autres sommets enneigés.
On effectue la descente en 2h, bizarement je suis en pleine forme alors qu'Adrien traine la patte. On peut alors apprécier le super paysage de jour et admirer les immenses stalactites, la mer de nuage que l'on surplombe et les crevasses. Certaines ont une profondeur de plus de 200m et leurs parois sont parfaitement verticales. On peut presque voir le fond. Par sécurité l'ascension se fait en cordée de 2 personnes maximum, dirigées par le guide.
Félicitation aussi á Valentine, Yannick et Medhi!!!
Sur 6 francais : 5 ont foulé le sommet. Attention Cécile, c'est la derniére fois que tu nous fais ce coup!
Sur 1 australien : 1 a réussi, ce qui n'est pas mal tout de meme.
Sur 8 israéliens : 3 sont parvenus au sommet...La prochaine fois il faudra dormir au lieu de manquer de respect envers les guides et autres touristes...Pas de bruit dans un refuge et respect des horaires de silence svp! :)

dimanche 28 novembre 2010

Isla del Sol

L'Isla del Sol, ou île du Soleil, se trouve à quelques km de Copacabana.
Pour s'y rendre on prend un bateau à touriste au port de Copacabana ou bien on marche jusqu'à Yampupata, près du détroit, et on loue les services d'un habitant qui nous transportera sur l'île soit en bateau à moteur, soit en barque.
On choisit la 2ème option. Tiens, ça faisait longtemps qu'on n'avait pas marché! Donc départ 10h pour une rando de 3h à travers les eucalyptus, huuum ça sent bon, et avec une vue imprenable sur le lac. L'eau du lac est incroyable. On compte de nombreuses nuances de bleus allant du bleu marine au turquoise. On dirait vraiment, par endroits, que la Bolivie a volé un bout de Caraïbes !
On traverse plusieurs villages avant d'atteindre Yampupata. Ici, Juan, maçon retraité, nous embarque pour 45 minutes de traversée. Juan est à la retraite mais il travaille encore pour arrondir les fins de mois... On est contents d'avoir choisit cette façon pour se rendre sur l'île du Soleil. Notre argent ne revient pas à une agence mais à un local qui en a besoin. Adrien propose son aide à Juan pour ramer. Ça tombe bien, Juan souffre des épaules. Adrien est heureux comme un poisson dans l'eau, un vrai capitaine de navire!
On débarque aux ruines de Pilko Kaina, site archéologique qui se situe au sud de l'île. Après une visite express, on rejoint le village de Yumani. Ce village est le plus développé touristiquement. On compte des dizaines d'hôtels et de restos mais l'ambiance est calme, détendue, agréable. On assiste au fameux coucher de soleil sur le lac !
Le lendemain 14km de marche nous attendent pour un aller-retour inoubliable sur l'île. D'abord on descend vers le port de Yumani pour voir la fontaine et l'escalier de l'époque inca qui sont toujours utilisés par les locaux. Tous les matins, vers 7h, les habitants viennent chercher l'eau et chargent les ânes pour remonter au village. Il s'agit de l'unique source de l'île. Ici, les seuls moyens de transport sont les jambes ou les ânes, bien que ces derniers ne soient utilisés que pour transporter du matériel.
Puis nous entamons notre rando. On se dirige vers le nord de l'île en empruntant le sentier de la crête. D'ici on domine toute l'île et on a vue sur le lac des deux côtés. Le sentier est très agréable, la pierre blanche donne une impression lunaire à notre balade et les eaux calmes du lac invitent à la baignade...mais elles sont froides! A la pointe nord, on visite les ruines du site de Chincana. Le palais de l'Inca est un vrai labyrinthe. Se dresse à quelques mètres la Mesa Ceremónica (table de cérémonies) où se déroulaient certainement des sacrifices d'hommes et d'animaux. A l'est, un immense rocher aurait la forme du puma...comme beaucoup de rochers sacrés au Pérou et en Bolivie. Il suffit d'avoir beaucoup d'imagination et le puma apparait !


On reprend notre rando par le sentier de la côte est. De là on peut observer les plages de sable blanc et les rives turquoises du lac. Magnifique! En traversant le village de Challapampa, on croise un cortège d'invités pour un mariage. Sur la place du village des hommes et des femmes dansent. Ils sont tous beaux avec leurs vêtements traditionnels. L'un d'entre eux a cousu de nombreux billets de banque sur son costume. En fin d'après midi nous rejoignons Yumani où nous allons passer une 2ème nuit.
L'île du Soleil restera l'un des plus beaux souvenirs de notre voyage. Il s'agit vraiment d'un lieu hors du temps malgré le tourisme grandissant. Beaucoup de touristes ne s'y rendent qu'à la journée alors qu'une ou deux nuits sur l'île permettent d'apprécier la paix qui y règne et les paysages de rêves. Les habitants vivent encore de façon authentique et les villages sont encore typiques: pas de complexes hôteliers, pas de néons publicitaires, pas de rabatteurs pour les restos. Pourvu que ça dure !!!

Pour la petite histoire : c'est sur cette île que seraient nés le Soleil et le premier Inca, Manco Capac. D'autre part, lorsque le niveau de l'eau baisse au nord de l'île, une colonne rocheuse affleure à la surface. En 1992, puis en 2000 des fouilles ont permis de mettre à jour un temple en pierre, un réseau de sentiers ainsi qu'un mur d'enceinte, le tout à 8 mètres de profondeur. L'origine de ces trouvailles n'est pas encore établie mais il se pourrait qu'elles datent de l'époque inca. Dans le musée de Challapampa on peut observer de nombreuses poteries en céramique qui ont été remontées par des chercheurs.

jeudi 25 novembre 2010

Bolivie

Aujourd'hui on dit au revoir au Pérou et bonjour la Bolivie !
Après un passage de frontière des plus rapide et souriant, on atteint Copacabana sur les bords du lac Titicaca. Aucune brésilienne en vue...Pas un bikini, pas un fessier bombé, pas de plage non plus d'ailleurs ! On est à Copacabana en Bolivie et non au Brésil et ici c'est plutôt jupe et jupons, bas de laine et chapeaux ronds.
L'ambiance est accueillante, la ville regorge de restos sympas et d'hôtels. Les prix sont cassés par rapport au Pérou ou autres pays d'Amérique. Ce midi on mange pour 1.5 euro chacun et la chambre ne nous coûte pas plus de 3 euros !! Viva Bolivia !!
On profite du beau temps qui nous ne nous quitte pas depuis l'Equateur pour grimper sur le Mont Calvario. De là-haut on domine Copacabana et on attend patiemment le coucher de soleil. Mais il fait froid le soir et on a oublié qu'en Bolivie il y a une heure de décalage horaire avec le Pérou...A 18h le soleil est toujours très haut, ici il se couche à 19h! On a trop froid, on aura une autre belle occasion demain soir, depuis l'Ile du Soleil.

Repos

Aujourd'hui c'est flanerie dans Cuzco. Ce soir on prend un bus pour la Bolivie à 22h00 et on profite de cette journée tranquille pour appeler les parents qui sont émus...pour visiter un peu plus Cuzco, pour faire un tour de marché, pour boire du chocolat chaud (boisson de roi ici)et pour se faire couper les cheveux!

Une grosse bise à tous!

mardi 23 novembre 2010

Choquequirao, le berceau de l'or

Choquequirao (ou Choquekirao ou Choque'kiraw...au choix) est un site inca perdu dans les Andes et encore accessible uniquement à pied.
Le sentier qui y mène n'est donc pas débordé de touristes et nous serons d'ailleurs 3sur le site pendant toute notre visite. Nous 2 et Bertrand, du Lot, mais creusois d'adoption!
Choquequirao a été redécouvert il y a peu de temps et se perche sur une crête qui domine un canyon à la rivière d'un vert clair magnifique.

L'essentiel des ruines (environ 70%) se trouve encore sous la végétation mais on distingue clairement certaines terrasses à flanc de montagne, la place centrale, quelques habitations aux très hauts murs et des éléments religieux.
Ce site est surnommé "le petit frère du Machu Picchu" à cause de sa situation géographique (perché sur une crête, au coeur des Andes et surplombé par un glacier) et à cause de leur ressemblance architecturale.
Pour s'y rendre il faut compter 3 à 4 jours de marche à partir du village de Cachora.
C'est en 3 jours qu'on bouclera l'aller-retour, soient 64km, 5900m de dénivelés positifs (et négatifs, évidemment), de belles rencontres avec les locaux pas habitués encore aux hordes de touristes. En effet, si on mange chez l'habitant, il nous offre un bout de terrain pour planter la tente. L'acceuil est très amical et les locaux sont très curieux sur nos modes de vie, nos origines et nos raisons de visiter Choquequirao.
La France a pris en charge les fouilles du site mais le travail semble laborieux. Les locaux ont encore de beaux jours devant eux mais un jour viendra où le gouvernement rachètera leurs terres pour y construire des routes, des hôtels, des téléphériques ???
En tous cas on les a prévenu : ne pas se faire arnaquer par le gouvernement et faire monter les enchères car leur montagne vaut de l'or !
Cachora est un village un peu défréchi mais qui vit aussi encore dans l'innocence du toutisme de masse. On compte un hôtel et les habitants ont fêté la fin de la construction du 2ème il y a 3 jours. Il ouvrira en juin, peut-être... Il y a aussi une poulèterie (où on vend du poulet à la broche) et quelques comedores dans lesquels on se restaure pour 3,5 soles. Ca change des 15 soles à Aguas Calientes au pied du Machu Pichu. Mais chacun voit midi à sa porte!
En tous cas on est vraiment heureux de faire parti des quelques touristes qui ont eu le privilège de visiter un Choquequirao encore vierge et authentique.

jeudi 18 novembre 2010

Moray et salinas

Après le départ de Benoit et une après-midi repos, nous partons visiter un autre site inca (encore...) au nord de Cuzco.
Il s'agit du site de Moray qui a comme particularité ses terrasses construites en cercles concentriques.

Puis nous marchons les 10km qui nous séparent de Salinas.
Salinas est un village où l'on trouve des milliers de puits salants servant depuis l'époque inca à l'extraction de sel. Un petit cours d'eau très salé (on a goûté) provient d'une source chaude, au sommet de la vallée. Il est dévié vers les puits et, après évaporation, le sel est récolté pour le bétail. Cela ressemble un peu aux teintureries marocaines mais les puits sont blancs à cause du sel et ça ne sent pas mauvais contrairement aux teintureries que l'on visite avec des feuilles de menthe dans le nez (les cuirs sont lavés à la fiante de pigeon...)

Sur la rando entre les deux sites on fait notre première vraie rencontre avec des péruviens! Ils sont 7 ou 8 agriculteurs et sont en train de manger. Alors qu'on s'approche d'eux pour leur demander notre chemin, ils nous invitent à prendre un verre de chicha avec eux et à grignoter du Chocle (espèce de gros maïs) et des fèves grillées. Antonio nous pose de nombreuses questions sur l'Europe et la France. Il est calé sur les questions économiques d'ailleurs. Eléna sert de la chicha à Adrien qui se force à goûter par politesse mais craque après deux lampées. La chicha maison c'est du maïs pilé qui a fermenté pendant 24h...un peu comme le jus d'orange qu'on oublie de mettre au frigo en plein été !
En tous cas ils sont adorables, ne voient pas beaucoup de toutistes puisque le circuit Moray/Salinas s'effectue généralement en taxi par la route et sont tous fiers de nous montrer leur culture de maïs, leurs boeufs et leur charue. Le tracteur ? Oui ils en ont un, mais par habitude ils utilisent les animaux!

mercredi 17 novembre 2010

Ollantaytambo

Après nos 20km de marche dans le site du Machu Picchu, on écrase en début de soirée...train pour Ollantaytambo à 5h le lendemain.
Pendant 2 heures nous pourrons admirer la vallée, les sommets enneigés, les monts, les rivières. On se trouve dans le wagon "backpackers", c'est-à-dire le wagon le moins cher pour blancs. Nous n'avons pas le droit de monter dans les wagons des locaux...Par contre on a le droit à une tasse de thé et 2 chocolats!

Ollantaytambo est un village très mignon et un site archéologique inca. Sous l'empereur inca Pachacutec, la vallée de Vilcabamba avait été irriguée et les incas avaient construits des quais. Plus tard, Manco Inca, leader de la résistance inca contre les conquistadors avait fait fortifier la ville. Puis il a dérouté une expédition espagnole en innondant la vallée. Malgré sa victoire, il a préféré se retirer de Ollantaytambo et se réfugier dans la ville de Vilcabamba.

Le site a été construit comme une véritable forteresse. Tous les édifices et les terrasses étaient dirigés vers la vallée et formaient un mur. Le site est immense, considéré comme l'un des plus grands de l'empire inca. Depuis les terrasses on peut observer des constructions sur le flanc de la montagne en face. Une fois de plus les incas ont démontré leur technique impressionnante de construction et d'assemblage de pierres.
Le soir on rejoint Cuzco pour assister à une représentation de danses typiques de la région andine. Encore plein de couleurs, de chants, de musiques, de sauts...Il existe une danse qui imite le lama mâle courtisant la lama femelle !

Demain Benoit retourne en France...Les 3 semaines sont passées bien vite et c'est le coeur lourd mais l'esprit plein de beaux souvenirs qu'il rejoint notre beau pays!

mardi 16 novembre 2010

Sur les traces de Papa !

Et voilà, nous avons enfin foulé les terres que papa Dhiéras a lui-même foulé il y a 40 ans !
Pour rejoindre le Machu Picchu quoi de plus simple ?
Train de Cuzco à Aguas Calientes puis bus d'Aguas Calientes à l'entrée du Machu!
Mais ça c'est pour les paresseux!!! Hahahahah. Ou ceux qui ne marchent pas...
Donc nous partons de Cuzco en bus pour rejoindre Santa Maria. Petit village sans aucun charme. On est là uniquement pour dormir et être prêts demain à 6h pétantes!

Jour 1: il faut relier Santa Maria à Santa Teresa, 28 km. Nous empruntons un des multiples chemins incas dont regorge la région de Cuzco. On traverse les plantations de coca, on longe le pan de la montagne avec vue sur la vallée et la rivière, on est escorté par des dizaines de Péricos, ces petits péroquets verts fluos que nous avions laissés en Amérique Centrale. Il faut dire que nous avons quitté Cuzco, ville de montagne, pour une zone humide et chaude. Après 5h de marche on arrive à Santa Teresa et nous nous plongeons dans ses bains chauds qui bordent la rivière, relativement agitée d'ailleurs!
Ici on rencontre Rico, Julien le cuisto, les cousinos et un couple belge tourdumondiste, Cécile et Chris, accompagné de Nico pour un mois.
Le soir c'est apéro francophone, comedor et boite de night. Et oui, Santa Teresa compte même 2 boites. L'entrée est gratuite d'ailleurs. Bonne petite soirée en présence de 30 locaux et 10 touristes!

Jour 2 : Santa Teresa / Aguas Calientes.
Ce sont 18 km relativement faciles puisque on marche sur du plat ou presque... Par contre la courte nuit se fait ressentir...On laisse Rico et ses potos à Santa Teresa pour la fête de la coca et on part avec Cécile, Chris et Nico. La deuxième partie de la rando est superbe. On longe la voie de chemin de fer pendant 2h30 tout en observant une végétation abondante. A quelques km d'Aguas calientes on peut même apercevoir les terrasses du Machu Picchu et quelques ruines.

Jour 3 : Machu Picchu
Levés 4h du mat. L'objectif : arrivés les premiers pour pouvoir faire l'ascension du Wayna Picchu, mont qui borde le Machu Picchu. Seules 400 personnes sur les 2000 qui entreront au site auront ce privilège. A 5h du matin, les gardiens ouvrent les grilles du pont. Il y a déjà une cinquantaine de personnes prêtes à monter les 1700 marches qui nous séparent de l'entrée du site. Les 45 km des 2 jours passés nous brûlent les cuisses mais on n'a pas le choix! Enfin, après 45 minutes c'est la délivrance. Les premiers bus de touristes arrivent juste après nous...ouf! On a le ticket d'entrée du Wayna pour 7h.
On fait parti du 1er wagon à pénétrer dans le site. C'est fabuleux. Il est 6h, il n'y a personne, on a une vue imprenable sur les ruines entourées d'une colerette de montagne. La lumière matinale est parfaite. Le soleil se lève sur le Machu Picchu!
Avant de visiter les ruines, on décide de faire l'ascension du Wayna Picchu. L'ascension n'est pas facile, le sentier est étroit et le dénivelé très important. On entre au compte goutte pour éviter les chutes...
On se demande quelle idée ont eu les incas de construire des habitations et des terrasses sur ce mont aux versants si abrupts. Du sommet on peut comtempler le site d'un autre point de vue.

Le machu Picchu, ce n'est donc pas seulement des ruines à visiter. Dans la journée on fera 20 km de marche : le Wayna Picchu, le sentier qui mène au pont inca, celui qui mène à la porte du Soleil. La porte du Soleil est, comme son nom l'indique, une porte! Et lorsque le Soleil se lève, il est juste dans l'axe de cette porte, ouverte vers l'est. Pendant les quelques heures que dureront notre visite, nous pourrons observer et caresser à loisir des lamas aux boucles d'oreilles surprenantes!
Les colons espagnols ne connaissaient pas l'existence de ce site, construit tardivement. Le Machu Picchu a été découvert en 1911 seulement, et par hasard. Alors que l'américain Bingham recherche la cité perdue de Vilcabamba, il tombe sur ce site incrusté au coeur des Andes. Il sera nommé Machu Picchu parce qu'il se situe sur le mont du même nom. Machu Picchu signifie "Vieille Montagne". Lors de la découverte du site, des paysans vivaient encore là.
Ce site est merveilleux de par la qualité du travail de la pierre, la conservation des ruines et la situation géographique exceptionnelle. Mais il reste mystérieux aux yeux des archéologues qui, malgré des années de recherches et de travaux, n'ont obtenu que des résultats superficiels.

jeudi 11 novembre 2010

Cuzco

Nous sommes arrivés ce matin à 5h à Cuzco et après une recherche d'hôtel...on finit notre nuit. Même si les sièges s'inclinent, c'est pas toujours facile de trouver le sommeil dans un bus.
Après une visite éclaire de la ville où nous reviendrons dans quelques jours, nous prenons un bus direction les sites incas proches de Cuzco.
Le plus éloigné se situe à 8km, nous ferons donc le retour à pied en les visitant chacun leur tour.
D'abord nous visitons le site de Tambomachay qui signifie "lieu de repos". Ici les incas venaient se reposer et prendre des bains cérémoniels dans les bassins situés sur les terrasses et alimentés par une rivière souterraine. L'eau de la rivière jaillit par de jolies fontaines toujours en service.
Puis nous arrivons à Puka Pukara. Ce site se situe en face de Tambomachay. Il s'agissait du poste de contrôle piéton et administratif et servait également de halte pour les voyageurs. Puka Pukara signifie "fort rouge". La pierre est de couleur rosée selon la lumière du soleil. Depuis l'esplanade, la vue sur la vallée de Cuzco est panoramique.
Plus bas, se trouve le site de Q'enqo qui signifie "zigzag". Q'enqo est un grand rocher calcaire criblé de niches, d'escaliers, de sculptures symboliques et de canaux en zigzag, d'où son nom. Lors des sacrifices rituels, ces canaux servaient probablement à recueillir la chicha (alcool de maïs) ou le sang. En bas, on compte de nombreux tunnels creusés dans la roche et une table de rituels en pierre.
Enfin nous atteignons le site spectaculaire de Saqsaywaman dont il ne reste que 20 pourcent de l'ensemble d'origine. Son nom signifie "faucon satisfait". Il s'agit du site le plus important des environs de Cuzco. A leur arrivée les espagnols ont détruit nombre de murs pour batir leurs habitations coloniales à Cuzco, laissant sur place les blocs les plus lourds.
Le site se compose de 3 zones différentes : les fortifications, la colline de Rodadero et un vaste terrain qui les sépare.
- les fortifications sont en zigzag et s'élèvent sur 3 niveaux. L'une des pierres pèse plus de 300 tonnes. L'architecture constitue un mécanisme de défense très efficace car elle obligeait les assaillants à exposer leur flanc. Le 9ème Inca, Pachacutec, qui donna la forme d'un puma (oui, encore...) à Cuzco, conçut Saqsaywaman comme la tête de l'animal, les 22 murs en zigzag représentant les dents.
- la colline de rodadero était surnommée "le trône de l'Inca". Les rochers ont été polis et des bancs de pierre ont été sculptés dans la roche. Trois tours surplombaient les remparts mais il n'en reste que les fondations aujourd'hui. L'une d'entre elles servait probablement de château d'eau.
- le terrain plat situé entre les remparts et la collines accueille chaque année, le 24 juin, le spectacle de l'Inti Raymi, la fête du Soleil, Dieu Inca, attirant des péruviens des 4 coins du pays.

Des 4 sites il ne reste que des ruines mais on reste toujours impressionné par la technique Inca de superposer des pierres parfois enormes, sans avoir besoin de joint pour les unir. Même à Tétris on fait pas mieux !

Les îles flottantes

Non, il ne s'agit pas du super dessert de mamie du Four dont Nico le cousin raffole!

Nous arrivons ce matin à Puno, ville qui se trouve sur les rives du lac Titicaca (prononcez Titicracra).
Le lac Titicaca est le plus long lac d'Amérique du Sud. Il possède aussi le record d'être le plus haut lac navigable du monde. Il est traversé par la frontière entre la Bolivie et le Pérou qui se disputent concernant la superficie possédée par chacun. Situé dans les Andes, entre 3 809 et 3 811 mètres au-dessus du niveau de la mer, il a une profondeur moyenne de 107 mètres et une profondeur maximale de 284 mètres.
En aymara Titi veut dire "Puma" et Caca "gris". Et si l'on retourne la photo satellite du lac, on peut deviner une forme de puma attaquant sa proie...parait-il. Moi je cherche encore!

On compte plusieurs îles sur le lac dont les îles d'Uros que nous avons visitées ou l'île de Taquile, côté péruvien. Côté bolivien on trouve l'île du Soleil et l'île de la Lune.

Les îles d'Uros sont donc des îles flottantes. Construites en totora (roseaux flottants), elles représentent une construction unique. Tous les 15 jours les habitants doivent ajouter de la totora sur le sol qui s'enfonce petit à petit. Ils soulèvent leurs cabanes en totora pour étaler un nouveau sol. Les toits des maisons sont changés tous les 6 mois car la pluie et le soleil les abîment. Le mode de transport est la barque en totora avec laquelle ils rejoignent Puno, ils pêchent, ils se déplacent d'île en île. L'île principale possède 2 restaurants à touristes, 3 cabanes-hôtels, une église et la poste. Une île fait fonction d'école. Non, ce n'est pas l'école qui passe prendre les enfants devant chez eux mais bien les enfants qui se déplacent en barque. Tout est question de totora ici: le sol, les cabanes, les barques, les poubelles, l'artisanat. Et comment ne se retrouvent-ils pas côté bolivien puisque les îles flottent? Et bien parce que chaque île est "ancrée" avec une corde et un piquet planté au fond du lac.

L'accueil est très sympatique. les femmes nous accueillent en habit traditionnel, un habitant nous explique la construction des îles et répond à nos questions. Et puis arrive la séquence émotion : il faut acheter notre artisanat parce qu'on est pauvre et qu'on n'à que la pêche pour survivre...(larme)
Comme d'habitude l'authenticité n'est plus dans ces communautés. Le tourisme a transformé leur vision de la vie. Ils insistent fortement pour qu'on achète et se vexent si on refuse.
Le tour comprenait la visite de 2 îles. Après la visite de la 1ère île, le guide nous informe qu'il faut payer pour aller sur la deuxième. Tiens, encore une surpise! Ils sont blagueurs ces péruviens! Et pour une fois c'est une vacancière péruvienne qui refuse et demandes des explications. Bon, j'avoue que j'explique vite fait au guide que c'est un manque d'honnêté et qu'ils n'ont pas le droit de nous "prendre au piège". Oui, Puno c'est à 25 min en barque alors c'est pas trop possible à la nage, surtout qu'il fait frais à 3800!
Finalement le capitaine du bateau à moteur qui nous a conduit jusque là se doit de nous emmener jusqu'à l'île principale faute de grève générale des passagers!
Le problème n'est pas de payer 6 soles supplémentaires mais d'être mis au courant après avoir payé le tour.
Bilan : incroyables îles sur un lac mythique mais trop de tourisme a eu raison de l'authenticité...

mercredi 10 novembre 2010

Arequipa, suite.

L'un des plus beau batiment d'Arequipa est son monastère.
C'est en 1570, à peine 40 ans après l'arrivée des premiers Espagnols à Arequipa, qu'est fondé le monastère de Santa catalina de Siena. Dès le départ des femmes d'origine sociale diverse entrent au couvent pour y devenir des religieuses qui abandonnent leur famille.

Les mouvements sismiques sont à l'origine des modifications dans la structure de l'édifice, construit à l'origine en tuf de lave. Il s'agit d'une ville dans la ville puisque les religieuse ont fait voeu de claustration. Elles ne sortent jamais de cette citadelle, protégée par un imposant mur d'enceinte. Elles vivent recluses dans leurs cellules où elles prient et travaillent. L'intérieur est relativement austère. Les pièces sont sombres, basses et peu spacieuses. L'extérieur est magnifique. Les murs des rues sont peints en rouge, blanc ou bleu (genre Chefchaouin au Maroc, bisous aux deux GrimToy !) avec des pigments naturels. On trouve 4 patios richement fleuris et ornés de colonnes, d'orangers, de fontaines. Les rues portent des noms de villes espagnoles comme Tolède ou Grenade.
Il fait bon s'y promener la journée pour apprécier ces couleurs chaudes ou le soir pour comprendre un peu mieux l'ambiance d'un monastère éclairé à la bougie, la torche ou le feu de cheminée.

mardi 9 novembre 2010

Arequipa

Arequipa la blanche est une ville magnifique, calme (si on fait abstraction des klaxons incessants des taxis) et agréable. D'après la légende, la quatrième Inca, Mayta Capac, émerveillé en découvrant cette vallée aurait ordonné à sa suite "Ari, quipay" c'est-à-dire "Oui, restons". Certains chercheurs pensent que la ville doit son nom à la présence d'indiens aymara originaires de la région Titicaca avant la période Inca. Ari signifie "le sommet" et quipa "situé derrière" en aymara. Arequipa se trouve en effet à seulement 17 km du Misti, volcan qui a causé de nombreuses tragédies.
La ville, crée en 1540 possède un pont métallique créé par Monsieur Eiffel en personne, de nombreuses églises, une place centrale magnifique, un cathédrale aux caractéristiques uniques et un monastère qui a fait la réputation de la ville.
La cathédrale se trouve sur la Plaza de Armas, la place des armes. Tous les batîments qui entourent cette place sont en sillar, pierre blanche travaillée en forme de parallélépipèdes. Des balcons à colonnades ornent 3 côtés de la place. La cathédrale construite en 1656 fut détruite par un incendie en 1844 puis reconstruite. En 1868 c'est un tremblement de terre qui la rase presque entièrement. Les habitants la rebatissent mais en 2001 un séisme a raison de l'une des 2 énormes tours.
La cathédrale est la seule église du Pérou à occuper une place sur toute sa longueur. La chaire a été sculptée en France, les orgues, qui seraient les plus grandes d'Amériques du Sud, ont été offertes par la Belgique (abîmés pendant le transport ils ont sonné faux pendant un siècle), l'autel et les 12 colonnes représentant les apôtres sont en marbre. Moins de 100 basiliques dans le monde sont autorisées, comme elle, à déployer le drapeau du Vatican.
A 10h c'est messe. Les touristes n'ont plus le droit de se déplacer ni de prendre de photos. Au cas où on ne respecterait pas le silence, on nous met dehors. Je me permets donc d'expliquer au garde que n'importe qui à le droit d'assister à une messe et qu'il n'a pas à nous sortir de cette façon. Un peu de savoir faire ne ferait pas de mal. On est bien, les touristes, pour dépenser, mais faut pas être trop présents non plus !

A Arequipa se trouve un musée exceptionnel : le musée Santaurio.
Il présente le corps gelé de "Juanita, princesse des glaces", une jeune Inca sacrifiée au sommet de l'Ambato voici plus de 500 ans.
En 1992, Miguel Zarate, alpiniste péruvien, découvre de curieux fragments de bois évoquant un site funéraire au sommet de l'Ambato (6310m). Il persuade Johan Reinhart, alpiniste-archéologue américain, de refaire l'ascension avec lui. Des éruptions du volcan voisin avaient projeté une couche de cendre sur le site, ce qui avait fait fondre la neige. Les deux alpinistes trouvent une statue et des offrandes mais aucune trace de corps. Ils décident de faire rouler des rochers et de les suivre. C'est alors qu'ils découvrent la momie d'une jeune inca qui avait dévalé la montagne lorsque son "cercueil" de glace avait fondu. Grâce aux températures son corps ainsi que ses vêtements, son sac, ses chaussons sont restés presque intacts pendant 500 ans! Les incas qui vénéraient les montagnes comme des dieux offraient ponctuellement des sacrifices humains, en particulier des enfants, pour se prémunir des éruptions volcaniques, des avalanches et des catastrophes climatiques. Cette jeune fille, fille d'une famille riche et certainement très belle comme il se devait pour être sacrifié, était originaire d'Arequipa. Elle a dû marcher 580 km pour se rendre à Cuzco et être présentée à l'Inca avant d'entreprendre l'ascension de l'Ambato. Elle était accompagnée d'un prêtre ainsi que de porteurs. Pour résister au froid et à la fatigue, ils buvaient de la chicha, alcool de maïs, et machaient de la coca. La jeune fille, surnommée Juanita, n'est pas morte de froid ni de fatigue comme on le présumait à sa découverte mais d'un coup violent au crâne. Elle a été installée en position assise dans un trou où elle est restée endormie 500ans. Les enfants acceptaient d'être sacrifiés puisque d'après leur croyance ils devenaient à leur tour des Dieux. Au total, on a retrouvé 20 victimes de sacrifices incas sur les sommets des montagnes andines depuis 1950.
Personne n'explique cependant le fait que les incas pouvaient atteindre de telles altitudes sans matériel, sans bouteille d'oxygène, par de telles conditions climatiques.

lundi 8 novembre 2010

Cañon del Colca

A peine arrivés à Arequipa, nous prenons un bus pour Chivay puis Cabanaconde, des villages situés sur le bord du canion.
Y en maaaaaaare du bus !!! Mais bon, Doudou et là alors on veut qu'il en voit un maximum avant de reprendre le boulot.... Mouhahahahahaha !
Donc arrivés à Chivay, un jeune homme nous montre une affiche sur laquelle est expliqué que les touristes doivent payer (encore) un billet touristique donnant accès au canyon. On refuse poliment en lui disant qu'on paiera à Cabanaconde, village départ pour les randos.
Si entre Arequipa et Chivay il est interdit de transporter des passagers debout, ce n'est pas le cas entre Chivay et Cabanaconde. Le bus arrive déjà bien rempli et évidemment nous ne trouvons pas de place assise. On va donc passer presque 2h debout, dans l'allée centrale, collés serrés avec quelques locaux malchanceux eux aussi. La route longe le canion ! Dommage il fait nuit...
Arrivés à Cabanaconde on trouve un hôtel sympa où travaillent plusieurs français. Lucas, baroudeur masseur guide restaurateur récepcionniste, nous fait un topo sur la rando de demain. C'est rassurant d'avoir des infos de la part de quelqu'un qui a expérimenté la rando...ce qui est rare depuis le début du voyage. En plus il est français donc c'est parfait pour les détails.
Le lendemain debout 5h30. Nous avons 17,5km à parcourir pour rejoindre l'oasis au fond du canion. Le soleil tape fort, il faut marcher à la fraiche. A 6h30 pétante on sort de l'hôtel et monsieur "billet touristique de Cabanaconde" nous intercepte. Ce billet n'est pas illégale mais ce sont les habitants du canyon qui se sont octroyés ce droit. Le canyon ne fait pas parti d'un parc protégé donc l'entrée est sensée être libre. Ici ils réclament 35 soles. A Huaraz, parc national, l'entrée est à 5 soles... Le gouvernement est-il au courant ??? En tous cas, Lucas nous conseille de négocier le prix. Adrien prend les choses en main et accepte de payer un billet pour trois. Et là, un déballage de mensonges s'abbat, comme d'habitude quand ils sont pris au piège...Donc ce billet sert pour:
- les toilettes publics...on a un hôtel pourvu de toilettes avec chasses d'eau et papier! Diiiingue!
- d'entrée à l'église du village...il faut payer pour prier aussi ?
- de consultation chez le médecin en cas de maux de tête à cause de l'altitude...et pour le reste on fait appel aux esprits incas? Et puis on descend de 1000m donc les maux de tête ne devraient pas nous poser de problème.
- d'accès au mirador des condors...ça vole loin un condor...Hahahha on en a vu quand même!

Après de nombreux refus de payer 105 soles, il nous propose de ne prendre que 2 billets et de dire qu'on a perdu le 3ème...ça c'est du boulot honnête et du billet légal !

Bref, après 30 min de parlementation et d'arguments contrés, monsieur "billet touristique" nous annonce que si on ne paie pas il ne nous donne pas le billet qu'on a déjà acheté et qu'il préviendra la police! On a trop peur!!!

7h00 sonnent! On part agacés, sans billet, avec 35 soles qui vont partir en bières...mais une belle balade nous attend.
La première partie de la rando est une descente puis nous empruntons un pont pour rejoindre l'autre versant du canyon, traverser 3 villages et entreprendre de nouveau une descente vers l'oasis. Le canyon oscille entre 1000 et 3000 mètres de hauteur par rapport à la rivière. Si les parois sont très rocailleuses, le fond est relativement vert par endroit. Après 4h15 de marche, on aperçoit l'oasis où nous allons passer la nuit. Vue d'en haut ça fait un peu club med avec les piscines, les cabanes en paille et la belle verdure, mais quel plaisir après une matinée de marche.

Pablo nous reçoit. Il est le frère du proprio de l'hôtel où nous avons passé la nuit précédente. D'ailleurs dans la région la famille est connue comme "l'empire des Valle del Fuego" (Vallée du feu,nom des hôtels). Ils sont 5 frères et soeurs propriètaires chacun d'un hôtel ou d'un resto ou d'une agence de tours organisés.
L'histoire a commencé en 1988 lorsque les parents de Pablo se sont installés à Cabanaconde après avoir quitté Lima. Un soir, alors que la famille est à table, des français touvent la porte ouverte et entrent pour demander s'il s'agit d'un restaurant. La mère de Pablo leur dit que non mais les invite à manger. Et pour dormir ? Et bien Pablo étant le plus jeune, il laissera sa chambre pour la nuit aux invités! Finalement ce sont 5 jours que les français vont passer chez Pablo et sa famille. La femme aidant à la cuisine et l'homme à l'agriculture en bas, dans l'oasis. Après avoir repris leur route, les français ont envoyé un couple d'américains chez Pablo. Et de bouche à oreille de plus en plus de touristes sont venus louer une chambre et se restaurer dans cette famille. Les 5 enfants ont même fini par dormir tous dans la même chambre pour accueillir toujours plus de touristes. Aujourd'hui la famille possède 2 hôtels, un resto et une agence de tours! Pour remercier le couple de français à l'origine de ce changement de vie, le père de Pablo à nommé son hôtel : Valle del Fuego. Maison des français.
Après une nuit dans une cabane simplissime, on se lève de nouveau à 5h pour la remontée prévue en 3 ou 4h. Finalement c'est en 2h tout juste qu'on remonte les 1200m de dénivelé...comme des pros (ou presque). Et nous appercevons 2 condors.
10h : départ pour Arequipa. La police ne nous attend pas à la montée du bus pour nous mettre en prison au fond du canyon...ouf !

samedi 6 novembre 2010

Huaraz / Arequipa

Après huaraz nous décidons de rejoindre Arequipa, dans le sud. Au Pérou il n'y a pas de trains à cause du relief donc c'est bus ou avion. L'avion étant un peu couteux, nous prendrons le bus !
Mais pour rejoindre Arequipa en partant de Huaraz il faut compter 23h de bus...
Huaraz / Lima : 8h sauf si vous rencontrez des travaux après 10km qui vous bloquent 2h...
Lima / Arequipa : 15h donc bus couchette en 1ère classe svp ! Arrivée 13h30 au lieu de midi.
Donc si on compte bien ça fait : 10 + 16h30 = 26h30 de bus ! Auxquelles il faut ajouter 1h d'attente à Lima pour la correspondance.
Bilan : vive l'avion !

En tous cas on a eu le temps d'apprécier un paysage plus que désertique! La route panaméricaine longe la côte donc on vue sur l'océan Pacifique pendant des heures et sur des km de sable, de terre, de sol sec. De temps en temps on aperçoit un village et ses maisons carrées de paille.

jeudi 4 novembre 2010

Huaraz

Avant de rejoindre la cordilière blanche et la ville de Huaraz, nous passons la journée à Chimbote, ville portuaire. Le soir, bus pour la montagne.

Premier jour, petite rando pour se mettre en canne. Visite du site archéologique de Wilcahuain à 2h de marche de Huaraz et bains thermaux l'après midi.

Deuxième jour : lagune 69.
La cordilière blanche est la chaine de montagnes enneigées qui se trouve au nord du Pérou. Avec la cordilière noire (car pas enneigée), elles forment la vallée de Huaylas. Presque toute la cordilière se trouve dans le parc protégé de Huascaran. En plus des hauts sommets, on compte plus de 600 glaciers et plus de 200 lagunes dont celle de la vallée de LLanganuco. Sur la route on s'arrête contempler les lagunes de Chinancocha (la mère, en quechua), Orconcocha (le père) et de Conococha (l'enfant) et puis on commence la rando à 3800m d'altitude. Notre objectif: atteindre la lagune 69 à 4600m. Après avoir traversé une plaine où serpente une rivière et ruminent des vaches, on commence l'ascension. Le paysage est magnifique. On est encerclé par les sommets enneigés: Pisco, Huandoy, Huascaran, etc. Au bout de 3h on atteint les 4600m et la lagune 69 dont la couleur est irréelle. L'eau provient de la fonte des glaciers. On resterait des heures là, assis, en plein soleil, à se demander comment la nature peut nous offrir de si beaux paysages.
PS : la lagune 69 porte ce nom parce que lors du comptage elle était la 69ème. N'allez pas chercher autre chose!

lundi 1 novembre 2010

Pérou

Après une journée frontière toujours aussi casse-tête (Benoit aura eu le privilège d'en vivre une avec nous), nous entrons au Pérou, direction Tumbes.
Le soir on prend un bus de nuit. Départ 21h, arrivée 8h à Trujillo, ville côtière.
La Place des Armes est vaste et agréable. L'architecture coloniale est bien présente dans cette ville.
L'après-midi direction les sites archéologiques Huaca Dragon et Chan Chan.
Le site Huaca Dragon est un site Chimu, groupe présent de 900 à 1470. Les Chimus construisaient en terre, il ne reste plus grand chose de leurs temples à cause des pluies. La majeur partie des murs et des gravures sont des reconstructions ou des rénovations.
Ce temple (huaca) possède 4 noms :



- Huaca Dragon: à chaque extrémité du demi-cercle on peut observer des têtes de dragons.
- Huaca Arco iris: le demi-cercle représente un arc-en-ciel avec 4 raies en relief et 3 raies creusées.
- Huaca 100 pies : les mini vagues au dessus de l'arc-en-ciel représenteraient les tentacules d'un animal ou les pattes d'un mille pattes.
- Huaca con Fachada Dorada : des restes de peinture dorée auraient été trouvés sur les façades. Le temple étaient donc certainement entièrement peint couleur or.
Le dessin est répétitif et on le retrouve sur l'enceinte extérieure et tous les murs intérieurs. Les Chimus bénissaient la pluie qui étaient synonyme de bonne récolte.

Chan Chan : de ce site de 20km2 il ne reste que des ruines informes. Un temple a été restauré. On a pu visiter les places qui servaient aux fêtes, aux cérémonies, aux sacrifices. La première place est immense, elle accueillait le peuple en plus du gouverneur et de sa famille. La place suivante est plus petite car l'accès était réservé à la famille du gouverneur. Les Chimus, en creusant la terre pour construire leur cité, ont découvert le système de filtration. L'eau du bassin provient donc des nappes phréatiques. Plusieurs fonctions lui ont été attribuées : piscine pour le gouverneur, jardin pour sa femme, etc. Il s'agirait en fait d'un lieu de sacrifices puisque 2 squelettes de jeunes femmes ont été déterrés pendant les fouilles. Les sacrifices étaient réalisés les nuits de pleine lune ainsi l'eau du bassin permettait de la refléter. La plupart du temps des jeunes filles de 15 à 35 ans étaient sacrifiées car elles étaient très fertiles à cet âge. Leur sacrifice rendaient évidemment la terre beaucoup plus fertile!!

vendredi 29 octobre 2010

Ingapirca

Ce matin, direction les ruines Incas d'Ingapirca.
Ce site n'a rien de comparable avec les sites Mayas que nous avons visités en début de voyage. On ne peut observer que des restes de murs de 50 cm de haut alors que l'enceinte faisait 2m70.
Ingapirca vient de INGA : inca et PIRCA : grand mur.
Une partie du site était habitée par les Cañaris et l'autre par les Incas venus du Pérou. Vers 1500 les deux groupes ont signé un pacte de paix. A partir de là les Cañaris et les Incas pouvaient se cotoyer, se marier, travailler ensemble. Par contre au moment des cérémonies chacun priait dans son propre temple : les cañaris dans le temple de la Lune et les Incas dans le temple du Soleil. Le temple du Soleil est le seul édifice encore en bon état de conservation.
Les deux groupes avaient un mode de construction différent. Les Cañaris montaient les murs au mortier avec des pierres de rivières alors que les Incas taillaient la pierre volcanique avec une telle précision qu'ils montaient les murs sans joint. Aujourd'hui encore on peut le vérifier avec le temple du Soleil, il est impossible de passer une aiguille entre deux pierres alors que celles-ci sont juste superposées. Les Incas construisaient aussi des aqueducs pour alimenter les bains publics, entre autres, et acheminaient l'eau des montagnes grâce à des sortes de tuyaux en pierre. Par ailleurs ils utilisaient un calendrier lunaire : un rocher dans lequel étaient creusés 28 trous. Ils s'en servaient pour connaître la bonne période de semence par exemple.
Dans les temples vivaient uniquement les 2 chefs. Aux solstices d'été et d'hiver la lumière pénétrait directement par la porte des 2 temples.
Les cérémonies Incas avaient lieu 2 fois par jour : le matin au lever du soleil et le soir au coucher du soleil. Le soleil était le dieu Inca.

jeudi 28 octobre 2010

Cuenca

Cuenca la belle !
Cette ville du sud de l'Equateur est magnifique. Toute l'architecture coloniale a été conservée et perpétuée.
On se sent bien á Cuenca, surtout ce matin! Le temps est parfait, soleil et chaleur, ciel bleu! Perfecto pour une visite.
Ses rues pavées, ses cathédrales, ses constructions en marbres et façades blanches, lui donne ce caractère colonial dont les habitants sont trés fiers.
Pour cela même, l'UNESCO a décidé de la déclarée Patrimoine culturel de l'Humanité.
On y trouve également des ruines Incas, de nombreux musées, de trés beaux parcs fleuris et arborés.
Cuenca est une étape touristique incontournable.
Aprés 3 mois de voyage, on peut affirmer qu'il s'agit de la plus jolie ville d'Amérique centrale et du sud que l'on a visitée.

mardi 26 octobre 2010

Chimborazo

Et pour commencer, un cadeau empoisonné pour Benoit : ascension du Chimborazo !
Notre Doudou arrive de Guayaquil á 0 métre au dessus du niveau de la mer et on le traine directement á 5000 métres...Ouille, ca fait mal á la tete.
Le Chimborazo culmine á 6310m. Sachant qu'il se trouve en Equateur et que la Terre a un renflement sur la ligne equinoxiale, la cime du Chimborazo est á la fois le point le plus éloigné du centre de la Terre et le point le plus proche du soleil !! Il est donc plus haut que l'Everest par rapport au centre de la Terre !

De Equateur


Pour s´habituer á l'altitude on passe la nuit á Pulingui San Pablo, un village Quechua. La communauté de 48 habitants vit de cultures de pommes de terres et d'élevage de vaches, de moutons et de lamas au pied du volcan éteint.
Alejandro nous accueille et passe trés vite aux prix de la nuit, au coût de l'utilisation de la cuisine, de la pincée de sel ou de sucre et nous ment en nous affirmant qu'on ne peut pas dormir au refuge qui se trouve á 4800m !
Mais Alejandro !!! Nous ne sommes pas des américains nés de la derniére pluie ! On a aussi des montagnes et des refuges en France! C'est fou, non???
Aprés s'etre installé, notre cher hôte insiste pour nous faire visiter l'école...Hum...hum...Baleine sous gravillon?? Mais oui ! Et c'est avec beaucoup de tact qu'á peine entrés dans la classe, Alejandro nous montre l'urne dans laquelle nous devons, en tant que dollars vivants, glisser un billet pour le bien de la communauté et la construction d'un internat! Tu reves Alejandro, demande á Lady Gaga elle est fan de toi !
Le soir, petit confit de canard et pommes de terre (2 dollars la livre au lieu de 20 centimes...mais bon Alejandro nous affirme qu'il paye le sac 15 dollars !!! Ah bon ? On croyait que tu produisais les patates dans ton champ...)
Aprés une nuit courte face au Chimborazo (on s'en fout, il fait nuit !), on commence l'ascencion.
On passe la barre des 5000m non sans peine : maux de tete pour Benoit, manque d'oxygéne pour Caro. Adrien ? Tout va bien, comme d'hab !
La vue est trés belle. Le Chimborazo est enneigé et on croise un troupeau sauvage d'alpagas. Au dessus du refuge une dizaine de steles sont érigées á la mémoire d'alpinistes qui ont perdus la vie en tentant de gravir le volcan. Un francais est parmi eux.
Le soir, nuit dans un refuge glacé mais l'expérience est sympa. Le lendemain on retourne á Pulingui pour récupérer nos gros sacs...Bizarre...Alejandro reste caché chez lui et fait passer les clés par une voisine...Des choses á se reprocher?

lundi 25 octobre 2010

Dans la famille DHIERAS, je demande le Frère!

Aujourd'hui Doudou arrive!
On prend donc le bus pour Guayaquil où Benoit (Doudou) arrive en avion.
Pour que tout soit plus simple on prend un hôtel en face de l'aéroport, à 5 miutes à pieds du terminal de bus. Le gérant de l'hôtel nous informe qu'il vaut mieux prendre un taxi pour se rendre à l'aéroport, le quartier étant craignos la nuit. Oui...il y a une passerelle à traverser pour aller à l'aéroport...Par précaution et pour économiser on décide d'aller à l'aéroport vers 18h00, avant la tombée de la nuit. Benoit arrive à minuit mais on trouvera bien à s'occuper!
Heu...l'aéroport est vraiment petit! On fait le tour du rdc, puis le tour de l'étage, on entre dans les 3 boutiques souvenirs, on boit un verre...il est 19h15 !! Youpi, encore 4h à attendre...L'horaire de l'arrivée de Benoit s'affiche...00h45...
Après avoir appris 120 capitales et 40 états des USA, l'heure arrive!
Plus qu'un quart d'heure et Doudou entre en scène! ET NOOOOON, c'était une blague!
Il est minuit trente et sur l'écran : Lima/Guayaquil : 12h00!
Et voilà...après 6h d'errance dans l'aéroport, nous partons nous coucher sans Doudou, coincé à Lima! Petit mail au cas où il arrive avant pour lui indiquer l'adresse de l'hôtel...
Et à 5h00 du mat, Doudou débarque enfin à l'hôtel !!!!
Après 3 avions, 15h de vol, 22h d'ecales, IL est parmis nous, chargé de confits de canard, saucisson, foies gras ,vin, chocolats...Vive la gastronomie française!!!

PS: pour passer le temps à l'aéroport, il y a un distributeur de nourriture pour les poissons qui barbottent dans des bassins à l'entrée! Oui, tout est possible dans ce monde!

samedi 23 octobre 2010

Baños

Ce matin on se lève aux aurores pour profiter des bains thermaux qui sont pris d'assault rapidement par les locaux.
On va aux bains de la Virgen, les plus connus et surtout les uniques bains chauds de la ville. Il y a 3 piscines : une froide, une tiède "plus" et une chaude avec passage obligatoire sous la douche TRES froide pour les bienfaits corporels et surtout pour entrer plus facilement dans le bain qui frôle les 60 degrés.
L'eau est chargée en minéraux, ce qui lui donne une couleur ocre tirant sur le verdâtre.
Ces endroits très fréquentés par les locaux sont des lieux intéressants. On y apprend plein de choses en discutant sur leur culture, leurs modes de vie, leur opinion sur la politique menée dans leur pays, etc.
Le groupe avec lequel nous parlons est très content de la présidence actuelle.
Par contre en France "Il faut arrêter les grèves! Les français rêvent de leur retraite mais le jour où l'heure sonne enfin, ils sont tristes de quitter leur boulot et de se retrouver inutiles pour la société...".
Nous on ne connait pas grand monde qui se plaint d'être en retraite mais apparemment cet ancien marin équatorien sait de quoi il parle ! Après tout il est allé au Havre pour son travail et à visiter Paris!

L'après midi on part pour le sentier de la Virgen (la Vierge Marie).
Départ 13h. On monte, on monte, on monte...Et on arrive au mirador Bella Vista (Belle vue). On continue vers le village de Runtun. Petite pause au mirador du volcan Tungurahua, mais les nuages ne sont pas décidés à s'écarter. Enfin on redescend vers la fameuse Virgen: statue qui domine la ville. Le chemin est très pentu et un peu laissé à l'abandon. Mais la vue est très jolie sur les montagnes qui nous entourent.

Depuis 1 mois Baños fête la Virgen: fanfares, pétards, processions et ce à toute heure du jour et de la nuit !

La ville en elle-même n'est pas très jolie mais la place de l'église est très bien aménagée. La place est fleurie et arborée et l'église est construite en pierres volcaniques noires.

vendredi 22 octobre 2010

La route des cascades

Ce matin on part pour 60km de vélos dans la vallée entre Baños et Puyo.
Sur la route on s'arrête plusieurs fois pour admirer plusieurs cascades:
- La cascade d'Agoyan
- El manto de la novia (Manteau de la fiancée). On peut s'en approcher en empruntant une nacelle. Cette nacelle existe depuis 7 ans et a permis aux habitants de l'autre rive de la rivière de gagner un temps précieux lorsqu'ils quittaient leur habitation. Avant ils devaient descendre la falaise par un sentier, emprunter un pont suspendu et remonter par un autre sentier pour rejoindre la route.
- Tarabita
- El pailon del Diablo: pour y accéder on descend par un sentier ombragé, on accède a un pont suspendu pour avoir une vue d'ensemble sur la cascade. On peut également s'approcher au plus près de la cascade en assurant un parcours du combattant ! Il suffit de ramper dans un passage creusé dans la paroi.
- Machai : elle se trouve dans un parc et on y accède par un sentier écologique. En bas des piscines et un jaccuzy ont été aménagés et sont alimentés par l'eau de la cascade. Adrien s'est baigné dans le bassin d'eau froide, froide, froide!

Le vélo c'est pas compliqué, faut pédaler.
Le problème c'est quand on n'en a pas fait depuis 20 ans et qu'on se retrouve sur une route entre taxis, bus, camions et voitures qui roulent vite! Et le deuxième problème c'est quand le vélo est un VTT et qu'il faut "ANTICIPER", comme m'a répété 20 fois Adrien! Oui, il faut choisir la vitesse avant même de commencer à monter, de savoir si on aura la force de pousser ou si on ne pédalera pas dans le vide. Parce que si on veut changer de vitesse pendant la montée, tout se bloque! Et le pire ce sont ces nouveaux vélos avec 4 boutons pour les vitesses, marqués "High" et "Low" de chaque côté du guidon. Moi je suis pas bilinguale en anglais! C'est un peut comme faire des maths de terminale en anglais cette affaire!
Le point positif les filles ? Plus besoin de recourbe-cils, avec mes pointes à 40km/h j'ai les cils recourbés pour 3 mois.

jeudi 21 octobre 2010

Le marché de Saquisili

Debout 2h30 pour prendre l'unique bus qui nous conduira vers le village de Saquisili et qui part à 3h...3h40...
On arrive donc très tôt au marché. Il s'agit d'un marché pour locaux. Ici, pas d'artisanat, que des fruits, des légumes, des graines.
Il fait très froid et après 3h30 passées dans un bus, on a envie de prendre un chocolat chaud. Ca tombe bien, au marché des déjeûners sont servis dans des comedors. Pendant qu'on boit notre chocolat à l'eau chaude accompagné de beignets au fromage (oui, on s´habitue à tout mais je plains toujours mes Krisprolls)les locaux mangent du poulet, de la soupe, du riz et...un chocolat chaud! Il est donc 7h du matin.

Après ce petit encas nous faisons le tour du marché. Fraises, bananes, petits poids, oeufs, poireaux etc. Et...matelas. Enfin, ce sont plutôt des nattes qui servent de matelas. Mais dans les hôtels ils nous épargnent ce suplice, rassurez-vous!
Après avoir fait le tour de la place, nus repartons prendre un bus pour Baños, plus au sud de l'Equateur.

mercredi 20 octobre 2010

Les Andes

C'est comme un nouveau voyage pour nous! Les paysages sont tellement différents, tellement sauvages dans les fameuses Andes.
On quitte Quito pour faire la boucle de Quilotoa.
Quilotoa est un minuscule village qui se trouve au coeur des montagnes, sur le cratère du volcan du même nom, au centre duquel se trouve une lagune.
Ici les Quechuas ont tous construit des hôtels. On est logé chez Manuel et sa nombreuse famille. Ils sont très gentils, très accueillants, très serviables. C'est un bonheur de se trouver parmi eux.
Pour se doucher il faut demander à Manuel qu'il ouvre l'arrivée d'eau et préciser qu'on la veut chaude... Après 3 mois de douches froides, c'est un luxe de se laver à l'eau chaude, surtout à 8 degrés dehors et dans la chambre! Oui, il n'y a pas de chauffage mais nous avons un poêle à bois pour la nuit. Autant vous dire que la température monte rapidement en quelques minutes mais il faut évidemment alimenter en bûches souvent. Puisque qu'Adrien ne veut pas se lever la nuit..les matins sont frileux !


La première journée nous partons faire le tour du cratère. Quatre heures de marche dont trois dans un brouillard épais qui nous empêche d'admirer la lagune... Vers la fin de la rando les nuages nous font une petite faveur et nous pouvons enfin contempler cette lagune qui se trouve 400 mètres plus bas. Les habitants de Quilotoa affirment qu'elle n'a pas de fond. Les géologues l'estiment à 240m.
Dans l'après midi nous empruntons le chemin creusé dans la roche pour descendre jusqu'à l'eau. La lagune est verte à cause du soufre. Encore 2h15 de marche. Fait étonnant, on ne trouve pas de roche volcanique ici mais du sable et de la roche blanche friable.
La deuxième journée nous partons pour Chugchilan, un village situé à 14km. Pour le rejoindre depuis Quilotoa il faut reprendre le sentier du cratère. Ce matin le soleil est au rdv et la vue est imprenable. On a même la chance d'apercevoir l'Illiniza enneigé, le volcan aux deux cimes suite à l'effondrement de la caldeira au nord et au sud.. En descendant vers Guayama, un village à mi-chemin entre Quilotoa et Chugchilan, le paysage est époustouflant. Les montagnes s'enchaînent à perte de vue. La région est très sauvage, les sols très secs, la végétation se réduit à des herbes jaunâtres, des broussailles, quelques arbrissaux et des fleurs de montagnes rouges, oranges, violettes ou blanches qui donnent un peu de couleur à ces montagnes marron, rousses, grises, kaki. Nous croiseront beaucoup de moutons, quelques chevaux, des chèvres et deux lamas dans le jardin d'un particulier. Les lamas servent principalement à transporter les charges alors que les alpagas donnent la laine et la viande.
A Guayama, on fait une pause et on profite de la sortie des classes pour demander au maître la permission de visiter sa classe. Ses élèves ont 7 et 8 ans. La classe n'a pas de tableau (c'est la seule de l'école) donc il écrit tout sur des affiches. L'école comprend 7 classes plus 2 salles d'accueil pour les enfants de 0 à 2 ans. Les couches et les vêtements de rechanges sèchent donc dans la cour de récré. Les enfants ont différentes structures en bois pour jouer et même une tyrolienne !! A côté de l'école se trouve la bibliothèque. L'école compte plus de 200 élèves venant de Guayama et des villages environnants. La pause déjeûner est de 11h à 11h30. Tous les élèves et les maîtres sortent avec leur assiette creuse et leur tasse pour aller manger dans le parc où sont servis les plats. Un robinet sur le trottoir suffit pour faire la vaisselle.


Après cette pause nous reprenons notre chemin vers Chugchilan. Il nous reste 1h30 de marche environ. Les habitants des montagnes marchent énormément puisque leurs villages sont très peu desservis, environ 1 bus par jour. Du haut de la montagne on peut observer les différents sentiers qui se sont formés à force de passages. On emprunte celui qui a été creusé dans la roche. On marche entre des parois de 5 ou 6m.
Après un arrêt pique-nique au bord de la rivière, nous entâmons la dernière "ligne droite". Chugchilan se trouve à 3200m et nous à 2950. La dernière heure est donc la plus difficile puisque nous devons monter. En plus ce matin nous sommes partis avec les gros sacs. C'est lourd mais la récompense est telle qu'on en oubli le poids.

dimanche 17 octobre 2010

Equateur

Après 7h de vol, dont une heure de rab pour le plaisir (on attend toujurs de savoir la raison) nous voilà en Equateur, à Quito.

On retrouve Audrey et Patrice qu'on avait croisé à Santa Elena au Costa Rica et qui ont pris le même vol que nous. Direction l'Auberge Inn, tenue par un suiss. Baguette et croissants au petit dej et fondue savoyarde au resto...Hum hum, ça donne envie.
D'autant plus que les Carïbes sont derrière nous et on retrouve nos polaires... Quito se trouve à 2800m d'altitude et il fait 11 degrés en sortant de l'aéroport.

La premier jour on part visiter le quartier colonial avec ses places, ses basiliques, ses cathédrales, ses maisons aux façades rococo, etc. On visite aussi le musée de l'art précolombien (avant la conquête espagnole) où on verra l'art des différents peuples indiens.
La ville est très vivante et les habitants agréables.


Le deuxième jour on part à "la mitad del mundo" c'est à dire "la moitié du monde".
QUITO, en quichua, veut dire Moitié (qui) de la Terre (To)
Ici, en 1736, le français Charles Marie de La Condamine, effectua les relevés permettant de situer l'équateur. Les mesures prises lors de l'expédition établirent que la Terre n'est pas parfaitemant ronde et présente un renflement à l'équateur.
Le site mérite le déplacement au moins pour le symbole et l'importance historique.
Un monument de pierre heut de 30m et surmonté d'un globe de cuivre, se dresse au centre de la Mitad del Mundo.
En réalité les relevés par satellite ont démontré que la ligne de l'équateur passait à 240m de la ligne définie par de La Condamine.
A cet endroit se trouvait un site indien sacré édifié il y a plus de 1000 ans.
Ensuite visite du musée Intiñan dans lequel nous allons mener plusieurs expériences ludiques:
- faire tenir un oeuf sur un clou alors que c'est quasiment impossible,
- se rendre compte qu'on perd de la force lorsqu'on se trouve sur la ligne. L'expérience consistait à tester la force de nos doigts sur la ligne puis à quelques mètres plus loin.
- observer l'eau tourner dans des sens opposés dans un évier selon la place de ce dernier, au nord ou au sud. Sur la ligne, l'eau s'écoule sans tourner.

Pour finir on a eu le droit à la danse du diable qui a choisi 2 partenaires dans le groupe de touristes, devinez qui ????

mardi 12 octobre 2010

Le canal de Panama

L'idée de construire un canal remonte au XVème siècle lorsque les explorateurs souhaitaient unir les deux océans, Atlantique et Pacifique, pour racourcir les distances des transports maritimes et éviter le Cap Horn.
En 1881 les travaux commencent sous la direction de l'ingénieur et promoteur français Ferdinand de Lesseps. Plus de 19 000 travailleurs venus des Antilles et notamment de Jamaïque vont oeuvrer pour cet ouvrage gigantesque. Vingt ans plus tard le projet échoue. Des milliers de morts à cause de le fièvre jaune et de la malaria réduisent considérablement les effectifs et l'argent manque de plus en plus.
En 1903 les Etats Unis reprennent le projet et le mènent à bout.
Malgré l'échec français, on trouve la Place de France dans un beau quartier de Panama Ciudad avec le buste de Ferdinand de Lesseps. Les panaméens nous mettent à l'honneur autant qu'ils réduisent l'importance de l'intervention américaine...Del'eau dans le gaz entre les deux nations ?

Ce matin nous sommes donc allés visiter la fierté du Panama. Nous avons vu le passage de 3 vaisseaux. Les bateaux sont gigantesque!
Le passage est évidemment payant. La moyenne est de 9000 dollars. Le prix est fixé en fonction de la longueur du navire et de son poids.
Le passage le plus couteux a été payé par un navire norvégien et s'élevait à plus de 375 000 dollars.
Le passage le moins couteux a été payé par l'aventurier américain Richard Halliburton en 1928. R. Halliburton a payé 36 cents puisqu'il a traversé le canal à la nage!

lundi 11 octobre 2010

Santa Catalina

Après les caraïbes, direction le Pacifique avec nos copains Eric et Loïc.
Ils surfent...on va apprendre !
Il nous faut une journée de voyage pour rejoindre ce "spot de surf" (lieu, endroit...oui il faut parler anglais quand on surf, c'est plus "in").
Notre petite cabane est bien située, on a vue sur l'océan et sur l'île Santa Catalina.
Notre objectif : apprendre à se mettre debout sur une "board" (planche) et passer une journée sur l'île de Coiba, classée patrimoine de l'Unesco.

Jour 1: après une rapide explication de "comment on s'y prend pour manier l'engin", Eric et loïc partent surfer la wave (vague) pendant que nous barbotons dans la "mousse" (écume). Et Adrien se débrouille pas mal du tout les amis!
Le midi on fait la connaissance de Yann qui possède un hôtel-resto avec Julia sa femme. Super accueil et bouffe excellente !!!!!!!!! Vue sur la plage. Il nous donne le numéro de téléphone d'un marin qui possède un voilier et propose ses services pour conduire les touristes à Coiba. Malheureusement il est à 2 jours de mer et ne sera pas là avant mercredi. Nous ne serons plus là...On se renseigne auprès des agences locales mais les prix dépassent l'entendement. On pensait avoir atteint le maximum question prix au Costa Rica mais on voit que les panaméens se lachent un peu trop! Il faut dire que les principaux touristes sont américains (des USA) et ils acceptent de participer aux activités quelques soient les prix, sans jamais négocier. Pourquoi les agences baisseraient leurs prix ?
Le soir, petit partie de belotte. Dudu, je suis vraiment désolée de t'apprendre que ton coéquipier a perdu tout son savoir faire. Nous l'avons ratatiné avec Loïc,qui apprenait le jeu!
Loïc, as-tu trouvé quelle carte était plus forte que le valet à l'atout???

Jour 2: surf. Adrien est toujours debout...j'arrive à prendre la mousse...mais je me mets aussi debout! 2 fois en 1h! Les vagues sont puissantes et comme vous le savez j'ai une récente expérience avec le Pacifique. Cette fois je rentre en position "lame" dans les vagues, c'est moins dangeureux. Je me retrouve ceci dit en monokini plusieurs fois et je frôle le zérokini aussi. J'ai les genoux et le ventre pelés, des bleus aux bras et à la hanche. Adrien aussi est pelé !
Alors pour ceux qui veulent tenter leur premier surf, conseil, t-shirt et short! Et comme dit Eric, au début c'est ingrat alors patience ! Sinon faut aller faire du "chevaaaaaaal" (bisou Manue).
Le soir petit resto avec Dominique, en voyage au Panama pour 4 mois.
Demain on rentre à Panama ciudad pour visiter le canal et prendre l'avion le 15 pour l'Equateur.
Les gars prennent la route de Boquete: photos de la balade à cheval obligatoire et on veut un film de la rencontre entre Eric et le puma! Bise, bon trip.

vendredi 8 octobre 2010

Archipel San Blas

Nous revoilà !
Alors nous n'avons passé que 3 jours sur l'archipel puis nous sommes partis sur la côte Pacifique.
Explications:
L' archipel est magnifique, les îles sont très nombreuses, l'eau turquoise, etc, etc.
Nous sommes partis en taxi avec Philips, un léton. Arrivés à Carti, nous avons pris un bateau-taxi qui nous a transporté jusqu' à l'île de Chichimé, chez Umberto.
Et là...c'est la grosse surprise! L'île est minuscule, on fait le tour en 15 minutes en prenant son temps. Quatre familles y sont installées.
Les Kunas, indigènes des San Blas, vivent dans des cabanes. Umberto et sa femme en possèdent cinq : une cabane "à tout faire" et une cabane-cuisine + 3 cabanes pour les touristes. A l'intérieur on y trouve un lit ou...rien ! Il faut donc amener son hammac.
Dès notre arrivée l'aide cuisinière insiste pour nous vendre ses Molas, tissus brodés. Ils peuvent valoir jusqu'à 50 dollars !!! On tique un peu...
Le soir, Lisa, employée temporaire, nous informe qu'Umberto part au marché le lendemain et qu'il peut nous poser sur Isla del Perro au passage. On pourra "visiter" une nouvelle île et plonger pour observer les poissons dans l'épave de bateau qui se trouve à quelques mètres seulement de l'île.
Le lendemain nous mettons donc le pied vers 8h sur la fameuse isla del Perro...Il doit falloir 5 minutes en traînant pour en faire le tour ! La visite est rapide! Heureusement qu'on a masques et tubas pour plonger un peu. Vers 11h il se met à pleuvoir, on se réfugie dans une cabane en attendant le retour d'Umberto prévu vers 13h...
En rentrant sur Chichime, on fait connaissance avec Eric et Loïc, de Saint Jean de Luz, qui viennent d'arriver. Nous atteignons le nombre incroyable de 5 touristes sur l'île. On est à 2 doigts de se marcher sur les pieds!
Le lendemain il faut absolument trouver des activités pour ne pas sombrer dans le désespoir!
Et oui c'est un peu "Chichime ou comment apprendre à être patient, à lutter contre la tentation, à ne rien faire, à être créatif, etc"
Alors Adrien se transforme en Géo du club med de Chichime.
Activité 1 : snorkeling
Activité 2 : ouverture de noix de cocos
Activité 3 : pêche aux crabes, donc il faut d'abord attrapper les crabes!
Pendant ce temps Philips le poète léton peint une nature morte à l'aquarelle, une noix de coco. Et oui, noix de coco quand tu nous tiens !!
Activité 4 : match de volley
Puis des vendeurs de langoustes passent en barque...miam miam! Petites langoustes et gros crabes pour le diner, quoi de plus tentant ? Merci Loïc et Eric pour ce repas!
Le temps tourne et le vent se lève, la pluie menace. On prend tous la décision de quitter l'île le lendemain. Mais avant ça on met le feu à l'île ! Grande ceinture de feu pour la nettoyer des branches de palmiers tombées et des détritus. Ouiiii, un peu d'animation!
Retour à Panama Ciudad le 8.
Bilan :
- archipel magnifique et certainement paradisiaque en saison sèche.
- préférez une traversée en bateau plutôt qu'un séjour sur une île. Sans moyen de transport le temps est vraiment long.
- merci Lisa pour ton très bon accueil. Le lonelyplanet devrait revoir son article. Umberto n'est plus aussi accueillant qu'il y a 4 ans, lors de la rédaction du fameux guide. La tribu Kuna ne vit plus du tout en marge de la société et a très vite compris le système. Pour résumer, le séjour de 3 jours nous est revenu très cher :50 dollars de taxi, 20 dollars de bateau, 15 dollars par jour pour dormir et manger du riz et des têtes de poissons, 2 dollars pour le droit d'accès à une autre île, 2 dollars pour le droit d'accés à Chichime et les 6 dollars de droit d'entrée sur le territoire Kuna. Oui les Kuna ne se considèrent pas Panaméens... Ces prix sont par personne évidemment. Je vais peut-être monter une société de taxi Kuna au lieu de retourner à l'école: 125 dollars pour 1h30 je trouve ça relativement intéressant!
Et en plus il faut amener de quoi boire un coup ou grignotter parce qu'il n'y a aucun magasin sur l'archipel. A Chichime il y a un frigo où on a pu déposer quelques bières... que les gros riches propriétaires de voiliers qui mouillent depuis des mois sur l'archipel sont venus nous voler ! Ben voyons...
- la culture Kuna ???? Wikipedia vous en dira plus que nous. L'accueil est effectivement chez l'habitant mais pas AVEC l'habitant. On regrette qu'aucune activité de pêche ou autre n'ait été proposée. En plus petit problème de communication puisque les Kunas ne parlent pas espagnol. Ceci dit Lisa le parle et Umberto aussi, mais il n'est jamais sur son île!
- L'authenticité n'est plus...dollars, dollars, dollars...